La chaine de montagne d'Asturac

[Aralias]

Bonne nouvelle, le coin semblait tranquille. Le mouflon n'a l'air ni menaçant, ni gêné de ma présence. Est-ce que ça veut dire qu'il est habitué à l'homme ? Pourtant, il n'y a franchement pas foule ici, ça semble peu probable. Bon, je suis dans un rêve, donc il n'y a peut être pas d'explication rationnelle ...

Tiens, d'ailleurs mes pensées ne se font plus la malle sur le décor comme la nuit dernière. Ce devait être un effet de la région, et non une règle universelle. Ce qui voudrait dire que chaque endroit a ses spécificités plus ou moins étranges. Du coup, j'ai le droit à quoi ici ? Pas de bonhommes points d'interrogation visiblement, mais des mouflons. Je ne sais pas si j'ai gagné au change, mais ça passe. A part ça ...
Wait, s'il y a un mouflon, il peut y avoir d'autres bestioles dans les parages. Les herbivores, ça ira, mais si je tombe sur des loups, un ours et autres prédateurs, ça ne va pas le faire. Et c'est pas un bovidé montagnard qui risque de m'aider.

...

Sauf si c'est plus qu'un animal. Un truc du genre : tous les habitants du coin ont une tête de mouflon, mais avec l'intelligence des humains. Après tout, vu la tronche de ce cher Pat hier, tout est possible ... Méfiant, je regarde du coin de l’œil la bête avec une acuité renouvelée. Est-ce que je suis parano ? Il n'y a qu'un moyen de le savoir rapidement. Au risque de passer pour un débile (pas grave, je suis seul), j'interpelle l'animal :

- Euh ... Bonjour !

Au moins, je serais fixé.

[Père Castor]

ARALIAS

*L'animal se fige, lève la tête et la tourne vers le Voyageur et ne bouge plus.*

[Aralias]

- "On dirait bien qu'il a peur de moi " dis-je en baissant la voix, ne voulant pas effrayer davantage la bestiole. Visiblement, c'est clairement juste un animal, ce qui me rassure un peu. J'arrête d'ailleurs de le fixer et détourne le regard pour montrer que je ne m'intéresse pas à lui. Après tout, c'est un peu moi l'intrus ici, autant laisser cette vieille branche brouter en paix.

Reste une question cruciale : que faire maintenant ? Le coin à l'air sûr, mais de là à prendre racine ici ... Dans les bouquins et les jeux vidéos, ce serait le moment rêvé pour partir à l'aventure ... Mais je ne suis pas vraiment du bois dont on fait les héros. Et puis, où aller ? Vers les sommets, pour avoir le meilleur point de vue possible ? Ou au contraire descendre histoire de moins se cailler ?

Mon regard se perd dans le paysage en contrebas. Pas mal de rocaille, une vallée verdoyante en contrebas, quelques sentiers sinueux, un sapin isolé ... L'espace d'un instant, je scrute avec attention ce qui me semble être une marmotte. C'est étrange, je la vois bien malgré la distance ... Ou alors c'est moi qui ... Flûte, je l'ai perdu. Tant pis.

Bon, il faut que je me bouge, il fait trop froid ici. Si rien d'autre d'étrange ne se produit, je prendrais ce petit chemin, qui sent la noisette ... et surtout qui descend.

[Père Castor]

ARALIAS

*Soudain l'animal part en courant. Aralias se demandera pourquoi. Mais pas trop longtemps, y'a comme un piaf géant qui descend vers lui et l'animal.*

[Aralias]

* Regarde le mouflon se barrer *
- Bah, quelle mouche l'a piqué ? C'est maintenant qu'il se ...
* Voit l'oiseau géant débarquer *
- Je ... Hein ? ... Bordel, ça va pas recommencer !

Les oiseaux de proies qui me prennent en chasse, j'ai déjà donné ! Quoi qu'il en soit, ce n'est pas le moment de traîner. Je cherche du regard un endroit à couvert pour m'abriter, mais il n'y a pas vraiment de cachette à proximité immédiate. Flûte. Faute de mieux, j'attrape un gros caillou et pique un sprint pour me réfugier derrière le tronc d'un jeune pin qui doit faire à peine deux mètres de haut. Je ne quitte pas le piaf des yeux, histoire de pouvoir lui balancer mon projectile ou tenter d'éviter son attaque si besoin.

Il ne reste plus qu'à espérer que le mouflon soit plus appétissant que moi ...

[Père Castor]

ARALIAS

*Par chance, le moufflon était la véritable proie de l'oiseau qui ignore proprement Aralias et qui charge l'animal avant de le saisir et de repartir.*

[Aralias]

Alors que l'oiseau repart, mon cœur décide enfin de commencer à se calmer, et moi avec. Bon sang, j'ai eu chaud, heureusement que le mouflon était là ... J'ai une petite pensée pour ladite bestiole, mais pour être honnête je ne suis franchement pas ému, au contraire. C'était lui ou moi, après tout.

N'empêche, c'est un sacré morceau, cet oiseau ! Je le regarde voler un instant, fasciné par une telle envergure. A ce niveau là, on dirait presque un des aigles géants du Seigneur des Anneaux. Bon, il m'a flanqué la frousse, mais je dois reconnaître qu'il est quand même impressionnant. D'ailleurs, en parlant de frousse ... Oui, j'ai eu peur, mais ... Ce n'était pas la peur panique d'il y a deux nuits, plus un mélange de colère et de surprise en voyant mon cauchemar recommencer. C'est vraiment étrange. Pat-Point-d'interrogation parlait de vaincre sa phobie, mais je ... Je crois que je n'avais pas vraiment réalisé.

Plus je le regarde, plus je me dis que ça doit être génial de pouvoir voler comme lui. Il y aurait tellement de possibilités ! Ne serait-ce que d'aller rapidement dans la vallée en contrebas au lieu de me taper toute la marche jusqu'à là-bas.

J'aurais franchement aimé être Gandalf, là ...
Mais bon, j'ai beau être dans un monde onirique, c'est pas demain la veille. Sans compter que s'il revient, ce sera probablement pour compléter son quatre heures ... Avec un soupir, je me prépare donc à reprendre mon chemin initial.

[Père Castor]

ARALIAS

*Aralias descend donc le chemin tranquillement étant donné que l'oiseau ne comptait pas revenir. Par contre, il y'a comme des chiens qui apparaissent au bout d'un sentier. Ils sont 3.*

[Aralias]

- Encore ?!

Décidément, je suis abonné aux animaux en tout genre, ce soir. Bon, le mouflon s'est envolé vers d'autres cieux, donc il ne compte plus, mais ... Le problème, là, c'est qu'il y en a trois. Trois chiens (enfin, ça y ressemble) potentiellement sauvages. Bon, en théorie, il ne devraient pas avoir de raisons de s'en prendre à moi, sauf s'ils sont affamés. Après, les théories à Dreamland, c'est pas forcément utile.

Du coup, je fais encore quelques mètres dans leur direction pour mieux voir certains détails. Est-ce que ce sont des chiens "normaux" ? L'air agressif, malingre et affamé ? Une trace d'un éventuel maître dans les parages ?

Au passage, je me cherche une branche ou un bâton pour me faire une arme de fortune. On ne sait jamais, avec mon karma en carton ...

[Père Castor]

ARALIAS

*Mis à part une branche séchée et des petits cailloux, le Voyageur ne trouve rien qui pourrait l'aider à se défendre. Par contre s'il avait des doutes sur les intentions canines. Ça se pose-là. Ils commencent à se mettre en formation et à adopter une position qui laisse peu de doutes quant à leurs projets immédiats.

Ils vont bouffer le cul d'Aralias.*

[Aralias]

- Dis-moi que c'est une blague ... Ils vont quand même pas ...
*Formation en triangle, babines retroussées.*
- Ah bah ... C'est la merde.

En théorie, si je fuis, ça va les pousser à me prendre en chasse. Même chose si je leur montre ma peur. Pas le choix donc. J'inspire un grand coup, serre les poings, me prépare psychologiquement ... et me barre à fond la caisse dans l'autre sens. Les théories, dans le coin, c'est vraiment naze.
- Booordel ! Je t'en ficherais, moi des Dreamland !
Je n'ai plus qu'à espérer qu'il y ait un arbre suffisamment grand pour me mettre à l'abri en escaladant. Ou qu'ils ne me rattrapent pas avant que j'ai pu trouver une autre solution.

...

C'est vraiment la merde, en fait ...

[Père Castor]

ARALIAS

*Pas d'arbre, chemin rocailleux en montée. Aralias se fait rapidement rattraper par les prédateurs lancés à sa poursuite.*

[Aralias]

Rien à faire, je ne pourrais jamais les semer comme ça. Plutôt que de me faire attaquer dans le dos, je fais volte face. Au moins, je les verrais me tomber dessus. Bon, ok, c'est une piètre consolation, mais rien d'utile ne me viens à l'esprit. J'ai l'impression que mon cerveau a été remplacé par un petit néon rouge 'DANGER' qui clignote. Joli, mais pas super utile.

Bordel, comment je fais maintenant ?
Trois chiens sauvages qui me confondent avec un jambon, pas d'arme ni d'abri ... Réfléchis, mon vieux, flûte !
Mais j'ai beau mouliner, un seul truc ressort. D'après la pub pour la Société Générale, faire du beatbox ou chanter est efficace pour éviter de se faire bouffer par des loups ...
Même en théorie ... ça craint. Je vois bien l'épitaphe du genre : "S'est fait bouffer par des chiens, mais a gagné son procès post-mortem pour publicité mensongère " ...

Acculé, je recule lentement pour tenter de gagner quelques secondes, tout en gardant les chiens en vue. L'idéal serait de me rapprocher du bord. Comme ça, s'il y en a un qui me bondit dessus, je pourrais vers le balancer en contrebas en utilisant son élan. Ou au moins essayer. Après, s'il attaquent de façon coordonnée ... Le sentier est en montée et pas super large non plus, donc il aura au moins le mérite de les gêner en cas d'assaut groupé.

Ah, et je commence à chanter Petit papa Noël en hochant la tête. On sait jamais, les théories ...

[Père Castor]

ARALIAS

*Aralias était trop loin du bord pour tenter quoique ce soit de ce genre, les créatures sont bientôt au contact, en voilà déjà une qui bondit vers Aralias.

Contact dans une seconde.*

[Aralias]

Désespéré, aucune solution viable ne me saute aux yeux. Me jeter sur le côté ? Ils sont trois, donc même s'il y avait la place et que j'évitais le premier, je serais vulnérable aux autres. Tenter de le projeter sur le côté ? Si je me loupe, il va me tomber droit dessus.
Merde, j'ai pas le temps de ...

- BORDEL !
Tout en criant, je prend mon élan et me prépare à l'accueillir avec un grand coup d'épaule. Intérieurement, c'est la panique la plus complète.