Est-ce parce que l'on a quelque chose à cacher que l'on se réfugie dans la pluie ? Est-ce que le froid nous permet de rester debout ? Et le bruit battant et enragé de l'eau pourrait-il couvrir ma voix brisé, épuisant mon corps d'incertitude ? Est-ce que tes pas racontent pour toi ? Tu devrais laisser l'eau ruisseler le long te ton visage, laisser le temps s'exprimer pour toi. C'est pourquoi tu reviens toujours ici. On n'oublie pas, mais on sent le vent. C'est suffisant pour toi, Gabriel.La pluie, le vent, le temps se déchainaient sur Gabriel. Immobile, observant au loin d'un air vide. Ses lèvres tremblèrent lentement et une petite voix se fila entre les grondements de tonnerre.
"Comme le vent qui pleure
La tempête qui hurle
Mes peurs s'entremêlent
Dans le mugissement des nuages.
Seul dans la brume
J'ai perdu ma volonté
Unique dans le monde
J'ai raté ma vérité.
Rouge flamboyant et brulant
L'acier de nos tourment
Fier, et délaissé
La triste raison de notre passé.
Cette faiblesse ne m'accable
Car la falaise de ma maladresse
M'a arraché à mon ivresse.
Nos sentiments sont le poisons
Qui percent nos cœurs de raison
Façonnons les hommes
Pour qu'aux aurores divines
Il n'en reste que des signes
Qui rendrons nos crimes
Aussi pur que de l'or."
Le vent s'était calmé, ses yeux aussi. Il était vide, il ne restait qu'à le remplir de nouveaux.