Dreamland Reborn

avatar :
pseudo : Nico
age : 30 ans
Ville : Lorient
Activité : Étudiant
Phobie : peur de ce qu'il ne peut pas voir
Phobie² : Douleur (algophobie)
Phobie 3 : Verminophobie (peur des germes)
Objet magique : aucun
ce qu'il aime : courir, manger, le théâtre d'impro.
Ce qu'il déteste : le stress, la nourriture périmée, les obligations.
Surnom : Aucun

Récapitulatif des nuits

Rêve de phobie

*Encore une soirée ennuyante à mourir, tout seul, et incapable de s'endormir. Nicomanga avait encore gâché une soirée, qui plus est pendant les vacances. Il devrait faire plus de sport, s'entraîner davantage pour s'endormir plus vite le soir. C'est une certitude. Mais bon, quand on est en vacances, on veut traîner, et toujours tout reporter... Une heure s'est écoulée, deux puis trois. Sans s'en rendre vraiment compte, Nicomanga s'endormit, un peu contrarié.

Il regarda autour de lui. C'était une pièce étrange. Et il n'était pas seul. Son frère, et 3 de ses amis (deux garçons et une fille) s'y trouvaient. Où pouvaient-ils se trouver ? Soudain, une peur intense surgit en chacun des membres du groupe, et tous se mirent à courir. Nicomanga compris.*

Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui se passe ? J'ai peur laissez moi partir !

*Tout le monde courait. La salle était sombre, et semblait ne pas avoir de fin. Puis, un des amis de Nicomanga disparut. Puis un autre. Et quelque chose de gluant caressa la jambe de Nicomanga, ainsi que son bras, et cherchait à le ramener dans l'obscurité. Ses poils se hérissèrent, il transpirait beaucoup et sentai la sueur froide de la peur parcourir son corps en un instant. Il regarda autour de lui. Rien. Il vit une ombre se déplacer à toute vitesse, et disparaître dans l'obscurité. De l'autre coté, deux yeux étranges l'observaient, mais Nicomanga n'aurait pu dire à quelle créature ils appartenaient.*

Laissez moi ! Laissez moi ! C'est quoi ? C'est quoi ????? Je ne vois rien !

*Il se mit à pleurer par peur, et nervosité. Un autre de ses amis disparut, puis il sentit à nouveau quelque chose essayer de l'attraper. Une griffe cette fois-ci, mais la sensation était horrible. Il se dégagea, et couru de plus belle. Cela faisait maintenant un bon moment qu'ils couraient, et il ne restait plus que Nicomanga et son frère qui tentaient de s'échapper. Mais, ce dernier finit par se faire attraper. Nicomanga accéléra une dernière fois sans se retourner, tout en sachant qu'il était désormais tout seul.*

Ils ne sont plus là, qu'est-ce que je vais faire, je vais me faire avoir, je vais me faire avoir...

*Un cri sorti de nul part lui donna un frisson. C'était son amie, la seule fille du groupe. La dernière avant son frère à avoir été attrapée. Elle criait son nom. Nicomanga hésitait, puis :*

Je devrais les aider, ils sont peut-être encore là. J'ai toujours voulu aider vraiment quelqu'un si j'en avais l'occasion, pourquoi je ne le fais pas ? Ils comptent tellement sur moi... Et je ne veux plus être seul... Non Jamais !!!

*Il ralentit, petit à petit, à mesure qu'il gagnait en assurance, puis finit par s’arrêter. Il se retourna, fixa l'obscurité, et se détendit. Des choses qu'il n'aurait pu nommer s'accrochèrent à ses bras, jambes, et son ventre, l'entourèrent petit à petit. Il sentait leurs griffes, leurs tentacules leurs mains,... Leurs regards étaient fixés sur lui. Il n'avait jamais rien vu de tel. Il avait peur, mais plus assez pour fuir. Sa chair de poule s'estompa petit à petit, son cœur, qui battait à tout rompre durant sa course, se calmait. Il entendit une dernière fois son amie, et il hurla :*

Assez, rendez les moi !!! RENDEZ LES MOI !!! VOUS NE ME FAITES PAS PEUR !!! ATTENDEZ MOI, J'ARRIVE !!!

*Soudain, tout changea. Il sentait que quelque chose changeait, mais n'arrivait pas à comprendre quoi.
Un rayon de soleil filtrait par sa fenêtre mal fermée, et éclairait son visage. Il se réveilla, embrumé, et avait l'impression de ne pas avoir assez dormi...*

Nicomanga vient de vaincre sa phobie, et devient donc un Voyageur de Dreamland

Son pouvoir consiste faire disparaitre les choses qu'il veut, bien entendu, il ne pourra pas faire disparaitre de trop gros objets dès le début pendant 3 heures, mais ceci pourra évoluer avec de l'entrainement.


Bienvenue à Dreamland !

Nicomanga est mort, tué par Gijin le Lord du futur

Il perd son statut de Voyageur et redevient rêveur.

Il doit éditer sa fiche pour rajouter une deuxième phobie qu'il pourra vaincre au bout de 5 Rp' Rêveur de 15 lignes minimum
Ces Rp's seront des Rp' où il n’interagira avec aucun personnage et où il fera des rêves classiques. La fréquence de post est limité à un rêve par jour IRL.

Passé ces 5 Rp's, il postera à la suite de ce message son nouveau combat de phobie (Nouvelle phobie donc)

Et il pourra redevenir Voyageur du Dreamland.

Posts rêveurs:

Post rêveur 1

Post rêveur 2

Post rêveur 3

Post rêveur 4

Post rêveur 5

*Mes pieds traînent le long du sol. Je les sens s’accrocher très légèrement à chaque fois qu'ils passent sur les joints du carrelage. Je me sens porté sous chaque aisselle par deux étaux puissants, sans savoir à qui ils appartiennent. Ma tête est lourde et mes souvenirs flous. Le voyage continue quelques minutes avant que je me décide à ouvrir les yeux. Avec un effort, je lève un peu la tête. Mes paupières se soulèvent et mes yeux brûlent instantanément sous une vive lumière blanche. Je regarde les deux individus qui me portent. Tous deux sont vêtus d'une blouse blanche impeccable, ont le crâne rasé et les épaules larges. Je tente d'apercevoir leur visage, mais l'éclat des lampes au plafond m'en empêche. Je laisse ma tête tomber de fatigue avant de refermer les yeux. Je laisse ces deux armoires à glace me conduire à travers ce lieu si étrange. D'ailleurs, qu'est-ce que je fais ici ? Impossible de me rappeler. Tout ce que je sais, c'est que je ne m'y sens pas à l'aise. J'ai cette étrange impression que quelque chose a été prévu, exprès pour moi.

J'ouvre à nouveau les yeux. Je remarque que le bâtiment est immense. S'agit-il d'un couloir ou d'une salle ? Aucune idée... D'autres hommes en blouse blanche passent, certains accompagnés de personnes en camisole. Ma tête embrumée m'empêche de comprendre. Je ferme à nouveau les yeux. Le chemin est long. Pourquoi est-ce qu'ils mettent autant de temps à arriver ? Tiens, on tourne à gauche. Ils s'arrêtent. Est-ce mon terminus ? J'ouvre les yeux, et remarque juste en face de mon visage un mur d'un gris métallique très froid. Qu'est-ce que c'est ? Le mur s'ouvre alors avec un grincement aigue inquiétant. Ah, c'est une porte... Elle a même un hublot, c'est drôle.

Je fais quelques mètres dans cette pièce et l'on finit par me poser quelque part, contre un dossier parfaitement vertical, froid et inconfortable. Je crois que je suis sur le sol. Cette position n'est décidément pas agréable. Si ces hommes sont des médecins ou des infirmiers, ils ne sont vraiment pas faits pour ce métier. Je meurs d’envie de leur faire remarquer, mais je n’ai hélas pas assez de force pour ça. Une chose est sûre, je n'aimerais pas être patient ici. Aussi étrange que cela puisse paraître, être assis calme mes maux de crâne. Après cinq minutes, je me sens mieux, et j'ouvre les yeux sans trop de difficultés. La pièce est immense. Elle est du même blanc que la blouse de ces types. C'en est presque inquiétant. A chaque extrémité, il y a un lit en métal, aux angles pointus et rouillés. Proche du centre de la pièce, quelqu'un est assis et se balance doucement d'avant en arrière en murmurant.*

-jml...jmal...jmal...jmal...

*Il est bizarre celui-là. Sur qui est-ce que j’ai bien pu tomber ? Pourquoi m’a-t-on amené ici, avec lui ? Mon instinct me dit de me méfier, et la peur à son égard s’infiltre tel une lame au fond de moi. Un bref instant, l’homme en camisole se tourne vers moi. Son regard glacial me fige, son rictus me dérange, sa voix grinçante m’irrite.*

J'ai mal… J'ai mal, hein ? J'ai mal. J'ai… mal. J'ai mal ! J'AI ! MAL !

*A ces mots, je me sens terriblement mal à l'aise. Son regard se transforme, ses pupilles vibrent et un écho se fait en moi. Tandis qu’il se lève et s'approche de moi en répétant inlassablement son mantra inquiétant, je sais ce qu’il compte faire. Mes poils se dressent, un frisson violent parcourt mon dos et mes dents commencent à claquer. Il continue d'avancer, mais finalement continue sur ma droite, en direction d'un des lits. Son regard enragé ne l’a pas quitté et malgré son visage tourné vers les lits métalliques, je le sens toujours en train de me fixer. Il s'agenouille en face d'un angle et ne bouge plus. Il n’émet plus le moindre son, lorsque soudain...*

HYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!

*Mes tympans vrillent. Je n'ai jamais entendu un cri pareil de ma vie. Cela ressemble à un cri de... porc, avant qu'il ne se fasse tuer. Ignoble. Mais pas autant que la raison du cri. Le fou lance sa tête avec violence contre l'angle en métal. Il la lance encore. Encore. Et encore. Le sang commence à gicler, sur le lit, sur le mur, sur le sol, sur ses vêtements ; mais surtout, son cri ne cesse pas.

HYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!! J'AI MAAAAAAAAL !!! J'AI MAAAAAAL !!! J'AI MAAAAAAL !!!

Ce cri de souffrance se lisait aussi sur son visage. Même s’il était désormais dos à moi, je pouvais voir quand même son visage. Je n’en ratais pas une seconde. L’angle s’enfonce toujours plus dans son œil transpercé et lacéré, la chair s’accrocha au sommier métallique, le sang aspergeais ses mains. Non… mes mains ! Cette torture… je me l’inflige à moi-même ?! Pourquoi ?! Après de longues minutes à me regarder me mutiler et m'entendre hurler de douleur, je me retourne en un éclair et fonce vers mon corps adossé contre le mur. Mon vrai corps. Le fou possédé s’arrête d'un seul coup près de mon visage. Son œil droit est crevé, la blessure répugnante transformant son visage s’étendait jusqu’à sa mâchoire supérieure à laquelle il manquait des dents et aux gencives sectionnées. Sa chair à vif bleuissait et gonflait à chaque battement de mon cœur, et la souffrance me possédait.*

J'AI MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAL !!!

*Il se jette sur moi. Je ferme les yeux de terreur. Je sue comme je n’ai jamais sué, je tremble en claquant des dents qui s’entrechoquent en relançant la brûlure de mes gencives sectionnées en d’horribles plaies. Je n’ose ouvrir les yeux, mais fini malgré tout par le faire, pour comprendre pourquoi le hurlement du fou avait cessé. En face de moi, se trouvait un nouveau lieu, un nouveau personnage.

J'ouvre les yeux sur une salle immense, faites de rouge, de marron et de noire, du métal absolument partout, des grillages en guise de mur, des machines qui transportent des boîtes de-ci de-là, mais aussi des gens étendus sur des planches mises à la verticale. Ils sont partout autour de moi. Nous sommes tous accrochés sur cet immense mur. Je ne sais pas combien nous sommes, mais une chose est sûre, nous sommes trop nombreux. J’ai l’impression d’avoir été crucifié, à ceci près que ma croix est une chaise de dentiste au dossiers tranchant et perforant. Face à moi se trouvait un homme musclé, au teint légèrement halé que l’on obtient après plusieurs mois passés en région très ensoleillée. Il portait un chapeau fait en écailles de crocodile dont je ne pouvais détourner mon attention.*

Bien. Ne perdons pas de temps. Je suis Dundee, le maître de cérémonie. Je suis là pour animer ce show, aussi, j’espère que vous ne me décevrez pas. Aujourd’hui, c’est ce p’tit gars qui a la main !

*Dit-il en pointant dans ma direction une télécommande qu’il tenait dans la main droite.*

Je vais lui expliquer les règles du jeu, alors écoutez bien.

*Il se rapprocha de moi, tira ma tête vers lui. Ce faisant, les muscles de mon visage, mes articulations et chaque parcelle de mon corps criait de douleur. Mes plaies et blessures étaient encore à vifs et ne me laissaient aucun temps mort. Je souffrais encore et encore, et je ne cessais de trembler de terreur. Dundee plaça son interrupteur dans ma main et me força à le garder.*

. Le principe est simple : tu as une télécommande à la main. Si tu l'actionnes, une lumière s'affiche, et je ne te ferai pas souffrir. Par contre, ce seront tous les autres qui souffriront. Si tu ne l'actionnes pas, c’est l’inverse : les autres sont saufs, mais toi tu souffres. Ingénieux, non ?


Je tremblais davantage devant tant de sadisme. Un principe simple, mais ô combien cruel. J'étais en face d'un dilemme : souffrir ou faire souffrir. La pire situation qui pouvait se présenter devant moi s'est réalisée. Pourquoi toute cette mascarade ?! Mes dents claquaient de plus belle, accentautn par là ma souffrance et donc ma peur. Le cercle vicieux par excellence. Soudain, tous les prisonniers autour de moi se mirent à hurler à s’en déchirer les poumons.*

Ah oui, j'ai oublié de te dire, le bouton est initialement placé sur « on » et est déjà en marche. Donc tes copains subissent la Punition en ce moment, haha !

*Je tourne ma tête vers la personne à droite mais je n’aperçois qu’une partie de son visage. La position dans laquelle nous étions placée était parfaitement réglée pour que nous ne puissions voir qu’une partie de leur visage. Juste ce qu’il faut pour noter leurs crispations et leurs rictus causés par la torture qu’ils subissaient. La personne à ma droite tente de se retenir de crier,

Merde, merde, merde !! Qu'est-ce que je dois faire ? Cette douleur lancinant mon visage, ces gris d’agonie fracassant mes oreilles et mon âme, mes membres tremblants de terreur s’enfonçant dans le siège de dentiste modifié pour l’occasion. Impossible de réfléchir !!

…

…

…

NON ! NON, NON ET NON !*

Oh ho ! Monsieur a du cran, à ce que je vois !

Je refusais de subir ce vacarme plus longtemps. L’agonie devait cesser. Je devais prendre les choses en main et ne plus les laisser me controler, m’empêcher d’agir ! Je serrais fortement la télécommande dans ma main gauche et appuyais sur le bouton. En quelques dixièmes de secondes, je connaissais l'agonie. Comment un tel degré de douleur était-il envisageable ? Je hurlais à gorge déployée mon corps tout entier semblant se déchirer de l’intérieur. Mais je ne tremblais plus. Plus du tout. Je laissais la machine continuer à me torturer. Encore et encore, pour que chacune de ces horribles vibrations s’insinuent en moi et que je ne les ai oublie pas. Les cris, quant à eux avaient cessé, laissant place à de faibles gémissements. Crocodile dundee s'avança alors vers moi.

- T’as du cran, gamin. Voyons voir combien de temps tu vas tenir.

*L’homme rit de la manière la plus innocente et franche qui soit imaginable. A chaque instant, la douleur entrait en moi, et je l’empêchais de s’en aller. Je reprenais mes esprits avec cette horreur en moi et mon esprit était toujours plus clair. Naturellement, je libérais les membres de leurs attaches et tombais naturellement de ma table de torture. Je faisais face à Dundee et posais mes mains sur son visage, les pouces contre les pommettes, les doigts à l’arrière de son crâne.

- Toutes mes félicitations ! Tu as gagné ! Ahaha !

*Ses os se brisent dans un craquement répugnant, tandis qu’il rigole sans que je sache vraiment pourquoi. Son crâne craqua une dernière fois et le maître de cérémonie s’effondra au sol, inerte. Son chapeau glissa un peu plus loin, se salissant de poussière et de sang. J’allais le ramasser et le plaçais sur ma tête.

Je me sentais bien. Mon corps, mon visage vibraient de tout ce que je venais de subir, contre mon dossier de dentiste, avec le fou. Mais cette souffrance était là, et je ne voulais pas qu’elle me quitte. Je n’avais pas peur, je savais que j’étais plus fort qu’elle. Je l’étais et je le serai toujours.

Nicomanga a réussi à vaincre sa phobie de la douleur.

Il devient un indolore.

Voilà.

Re-bienvenue à Dreamland !

ET ENCORE UN QUI CREVE !

IL Y EN A TELLEMENT POUR LE MOMENT HAHAHAHAHA !!

A croire qu'ils ont tous demandé à crever.

DUKOU T'ES MORT AVEC TON POTE !

Nicomanga est mort, vaporisé par une boule de feu qui a explosé une aile de Kliinik.
Vous serez heureux d'apprendre que le pauvre n'a heureusement pas souffert.

Il perd son statut de Voyageur et redevient rêveur.

Il doit éditer sa fiche pour rajouter une deuxième phobie qu'il pourra vaincre au bout de 5 Rp' Rêveur de 20 lignes minimum
Ces Rp's seront des Rp' où il n’interagira avec aucun personnage et où il fera des rêves classiques. La fréquence de post est limité à un rêve par jour IRL.

Passé ces 5 Rp's, il postera à la suite de ce message son nouveau combat de phobie (Nouvelle phobie donc).

Et il pourra redevenir Voyageur du Dreamland.

POST DE PHOBIE : VERMINOPHOBIE

(peur des germes)

*Nico attendait à l'entrée de la station de métro de Rennes. Il avait rendez-vous, mais avec qui ? Il ne savait plus, mais il se rappelait au moins qu'il était en retard. Très en retard. Il s'impatientait, s'agaçait. Le temps passait, mais la personne qu'il attendait ne se présentait pas. Fatigué d'attendre, le retard devenant trop important, il descendit les escaliers. Il sortit sa carte de transport. Il l'approcha de la borne, juste ce qu'il fallait pour ne pas la toucher mais suffisamment pour valider le voyage. Il s'imagina un instant le malaise si sa carte entrait en contact avec la borne. Ce que tous ces gens avaient touché. Là où ils avaient laissé leurs germes. Si sa carte la touchait, les germes passeraient dessus... Puis sur sa main ou dans son portefeuille.

Non, mieux valait ne pas y penser. C'était exagéré.

La borne bippa et la porte s'ouvrit. Nico traversa. Il continua plus profondément, suivant escalators et escaliers; Il ne se rappelait pas que le métro de Rennes était si profond. Sans doute était-ce dû aux récents travaux ? D'ailleurs, les murs semblaient légèrement plus jaunes. Non, la lumière y était sûrement pour quelque chose.

Un certain temps plus tard, qui paru à la fois une éternité et un bref instant, Nico arriva en bas. Le métro n'était pas encore arrivé, et il n'y avait personne à part lui dans la station. Le panneau électronique annonçait une arrivée imminente. Pour patienter, il ouvrit son téléphone. Pas de réseau, évidemment. Il coupa l'écran et aperçut soudain, en plein milieu de l'écran une tache. Elle semblait grasse, collante, légèrement luisante, avec un reflet violacé luisant. Qu'est-ce que c'était ? Il n'avait rien touché d'inhabituel et son téléphone était resté dans sa poche tout du long. Qu'importe il fallait le nettoyer. Il hésita un instant. Il sortit de sa poche arrière un paquet de mouchoir, en tira un et nettoya l'écran. L'écran semblait moins gluant, un peu moins violacé, mais étalé. Nico s'acharna, mais il ne réussit pas à mieux s'en débarrasser. Il observa le mouchoir : le miasme était dessus, collant. Il chercha une poubelle mais n'en trouva pas. Il replia le mouchoir pour le mettre dans sa poche. Mais une partie du miasme dépassait. Et si ça s'étalait dans sa poche ? Et s'il mettait sa main dans sa poche et s'en mettait sur la peau ?

A contre-coeur, il rejoignit l'angle de la station et déposa le mouchoir. Ce comportement n'était pas très civique, mais il se convainquit que cela était exceptionnel. Il se repositionna devant l'annonce de la porte du métro et attendit. Le temps semblait interminable. Le métro était toujours sur le point d'arriver.

Nico s'ennuyait. Il tourna à nouveau la tête vers le mouchoir et s'arrêta net. Dans l'angle, une masse violette s'étendait à hauteur d'homme et couvrait chaque surface, mur et sol. Le mouchoir, quant à lui était complètement violet, fondu dans cette masse. Une sueur froide parcouru le dos de Nico. Cela n'avait duré qu'un instant, et cette chose avait grandit. Comme une masse vivante. Il la fixa un long moment, tendant l'oreille dans l'espoir d'entendre l'aspiration typique du métro approchant. Mais rien. Au contraire, son attention se fixa davantage alors qu'une impression désagréable le saisissait. Le sol était couvert de larges dalles. Et la masse violette, comme le soleil se déplaçant dans le ciel, semblait étendre son rayon. Elle gagnait du terrain. Elle approchait de Nico.

Il respira plus vite et se mit à transpirer. Il tourna le regard vers les escaliers et ne put retenir un cri. Une masse similaire, d'un jaune terne à l'aspect proche d'un lichen malade, s'étendait sur toutes les surfaces, du sol au plafond. En fait, elle était déjà proche et commençait même à ronger le panneau d'affichage électronique. Il était coincé et ne pouvait fuir.

Il était coincé. Il allait se faire toucher par ces choses. Ces miasmes. Il allait attraper les maladies ignobles qu'elles conservaient en elles. Avec une continuité et une conviction imperturbables, les masses progressaient, spécifiquement vers lui. Elles approchaient, à mi-chemin, plus qu'à quelques mètres, puis proches de ses chaussures. Il recula doucement, coincé entre les miames et le bord du métro. Il était coincé.

Soudain, une aspiration se fit entendre dans le tunnel. Le métro arrivait. Mais serait-il là à temps ? Le son paru interminable, et les miasmes étaient toujours plus proches. Quelques centimètres, quelques millimètres de ses chaussures. Nico se mit sur la pointe des pieds. tremblant de terreur.

Et le métro finit par arriver. Les portes s'ouvrirent à peine et Nico sauta à l'intérieur, prenant garde de ne pas tomber et de ne toucher à rien. Les portes se refermèrent, la trame se mit en marche et Nico reprenait son souffle, plié en deux. L'intérieur du wagon était propre, immaculé. Le wagon était fait de fauteuils rouges en feutre, maintenu au centre par quelques barres métalliques, quelques sièges amovibles, et les bords maintenus par de larges vitres et une structure blanche en plastique solide.

Inquiet, Nico observa ses chaussures sous toutes les coutures. Rien. Il reprit son calme, lentement, calmant son cœur paniqué. La trame gigotait un peu aussi il chercha un moyen de garder son équilibre. Il voulut saisir une des barres de métro, ou s'asseoir, mais son expérience précédente l'en empêcha. Il s'approcha et les inspecta au plus près. Sur les barres, qui semblaient au premier abord saines, Nico nota une impression étrange : une surface quadrillée bleue ciel, à peine perceptible. Pourtant, elle était bien là. Il recula précipitamment alors que le métro se secoua doucement, manquant le faire tomber contre la barre. Il reprit son équilibre et approcha des sièges. Une pellicule orangée, à peine différente de la couleur des sièges les recouvrait. Une nouvelle sueur froide parcouru l'échine de Nico. La température chuta encore alors qu'il nota, émergeant entre la structure et les vitres, un reflet violacé, qui s'étendait. Nico était tétanisé, ne sachant que faire. Il tourna la tête vers le panneau d'affichage au plafond du wagon. On pouvait y lire "Prochaine station", mais n'était suivi d'aucune autre indication. Il regarda dehors et ne reconnu pas le tunnel, ni la potentielle station approchante. Il s'agissait d'un tunnel sans fond, noir et uniforme.

Nico recula alors qu'un miasme orange recouvrait, bien trop vite à son goût, la vitre.
Il se tient au centre du wagon, inquiet. Très rapidement, tout s'étendait autour de lui. Le bleu quadrillé, le lichen malade, le reflet violet, l'orange étrange. Chaque surface avec ses germes, ses maladies. Qu'allait-il attraper avec ces horreurs ? Pourrait-il tenir ? Il allait s'en mettre sur les mains, ne pourra plus s'en débarrasser et à chaque geste, il transmettra ces saletés. Sur ses affaires, dans la rue, sur son visage, ses yeux, sa bouche, son organisme entier. Et ils s'étendraient, conquérant tout.

Nico transpirait à grosses gouttes, tremblait, respirait avec précipitation. Il chercha à reculer mais sentit ses jambes lourdes. Il baissa les yeux. Le lichen malade et le bleu quadrillé se disputaient ses chaussures et son pantalon. Et lentement, ils grimpaient. Et la prochaine station n'arrivait pas. Il était coincé.

Nico devenait fou. Il était incapable d'agir, et préférait se laisser mourir.*

Je vais vriament vivre comme ça ?

*Hagard, les yeux vitreux, alors que les germes s'étendaient sur lui, quelque chose en lui remuait.*

Je vais vraiment redouter chacun de mes pas, manquer de chuter, trembler en touchant une poignée, croire mourir en serrant une main ?

*Les miasmes atteignaient son visage. Il avait fermé la bouche, cessé de respirer, comme si cela pouvait constituer un bouclier naturel.*

Comment font les autres ? Eux ne tombent pas malades. Eux ne sont pas dérangés par ça. Ils vivent. Normalement. Pourquoi pas moi ? Ceux qui attrapent la grippe, la gale, ou n'importe quelle saleté. Comment font-ils ? Leur organisme se défend et se renforcent. Ou ils vont voir le médecin, pour les aider. Et ils survivent. Largement.

Et moi, je me lave trop les mains. Je ne touche plus à rien. Et mon organisme ne s'entraîne plus. Et je fatigue de stress. Alors, je suis plus vulnérable. Est-ce vraiment la solution ?

*Nico ferma les yeux alors que les miasmes finissaient de le recouvrirent. Il ne voyait plus rien, mais sentait ces choses sur sa peau. Comme un être vivant. Ils pulsaient comme s'ils avaient un coeur. Ils suaient, ils piquaient comme un animal.*

Non. Non. Ce n'est pas la solution. Je ne peux pas vivre comme ça. Je veux juste vivre, l'esprit tranquille, sans craindre l'horreur à chacun de mes gestes. Mais comment faire ?

*Les masses de germes se densifiaient, se durcissaient, comme si elles le changeaient en statut. Il était vulnérable, un objet comme un autre à leurs yeux.*

Je sais. Il n'y a qu'une solution. Faire avec.

*Il ouvrit les yeux et la bouche doucement, recommença à respirer. Il sentit les flaques pénétrer lentement jusqu'au fond de sa gorge et de son estomac Il avança, décrochant ses pieds et les germes du sol comme on arracherait du papier collé. Il tendit le bras, et agrippa la barre du métro, pour ne plus tomber.

Et les miasmes disparurent. Il était seul dans le métro, indemne. Il entendit l'aspiration du métro tandis qu'une voix électronique annonçait la prochaine station. Le wagon s'arrêta et les portes s'ouvrirent. Nico descendit tranquillement et repirait avec calme. La tension qui l'habitait l'avait quittée. Il monta les escaliers, posant la main sur la rambarde pour accompagner son mouvement. Et il quitta la station de métro.*

Nicomanga a réussi à vaincre sa phobie des germes.

Il devient un générateur de moisissures. Son corps est un bouillon de culture qui abrite toutes sortes de moisissures qui ont des effets différents. Mais ça, il le découvrira bientôt.

Re-bienvenue à Dreamland !