[E8]La tour des Arts

[Raiden]

Par les loups ! C'est vraiment la débandade !

*Utilisant la Discipline Kaï de l'Orientation...(ah non, j'me suis trompé...)Bref ! Tout le monde court vers la sortie. Je me précipite dans le sens opposé en m'aidant du bruit de violence, le cœur battant. Quelle était la chose qui créait tout ce chaos ? Je ne savais pas où j'étais, mais s'il s'agissait des Épéistes, je n'allais certainement pas les laisser détruire un autre Royaume, même si je n'ai sans doute pas la force d'un super...(non rien ne me vient en fait). Lorsque je sens que je suis tout proche, je me colle contre le mur et jette un œil discret sur ce qui se passe...*

[Spoon]

Visiblement, le fouteur de trouble était désorienté. D'apparence calme, il semblait bouillonnant à l'intérieur. Pendant les quelques secondes de battement, Spoon s'était un peu éloigné du névrosé en tenant Zara derrière soi. Difficile de dire ce qu'il ressentait exactement. Il titubait un instant, la tête dans les vapes.

Il s'adressa à sa partenaire.

- Tout va bien ? Qu'est-ce que tu lui as fait ?

Quand, soudain, un cri retentit dans la pièce.

# Attention ! #

De la puissance d'un bras le névrosé avait projeté le réalisateur droit sur Spoon qui se prit le projectile humain de plein fouet par surprise. Dans le feu de l'action, il perdit l'équilibre et se retrouva plaqué au sol en ayant pris le choc pour deux. Le réalisateur, ayant eu sa chute amortie, mit peu de temps avant de se relever avec visiblement une idée en tête. Le dos malmené, la respiration difficile, Spoon assistait à la scène sans vraiment pouvoir agir de quelque façon.

Le berserker tenait Zara au sol. Il était impossible de savoir s'il y avait quelconque dialogue, la cacophonie environnante empêchait toute compréhension auditive. De plus, personne pour relever le pauvre. Bande d'ingrats capitalistes. L'action ne dura pas longtemps, il se releva l'air complètement déboussolé.

/ Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ? /

L'espace d'un instant, le côté rationnel de la cuiller prit le dessus. Il a mal et pourtant, il rêve. Mais ce n'était pas ce qui l'importait pour le moment. Il fallait maîtriser le bonhomme et lui sauter dessus était la dernière chose à faire vu le carnage qu'il a causé. Péniblement, Spoon se releva. La douleur était déjà devenue supportable, d'ici peu de temps ce sera de l'histoire ancienne. Son premier réflexe fut d'aider Zara à se relever.

[Alice Zara]

Suite au coup de Zara, le fou tressaillit, puis chancela un instant, avant de se reprendre. Dans le même temps, Spoon était venu se placer devant la jeune fille, la faisant doucement se reculer pour s'éloigner du fauteur de trouble.
Zara contempla ses mains, se demandant ce qu'il s'était passé. Ce tique nerveux qu'elle avait ressentit, si réel... C'était définitivement le rêve le plus... Réaliste - ce n'était pas le mot - qu'elle n'ait jamais fait. Un rêve dans lequel aucun voile fantasmagorique n'altérait ses sens. Tous étaient au complet. Et bien qu'il se passait dans ce songe des choses folles, tout ce que Zara ressentait paraissait véridique. C'était un rêve totalement aberrant de vérité.

- Tout va bien ? Qu'est-ce que tu lui as fait ? lui dit Spoon alors qu'ils reculaient toujours.

Mais elle n'eut pas le temps de lui répondre qu'il se prenait le pauvre réalisateur dans la tête, et que les deux allaient atterrir quelques mètres plus loin.
Zara se retrouvait désormais face au fou furieux, qui s'approchait d'elle. Elle était complètement tétanisée.
Il la plaqua au sol, lui hurlant quelque chose au visage, sans qu'elle ne comprenne quoi, ses oreilles bourdonnantes des cris alentours, et son esprit embrumé car complètement effrayé. L'homme leva son poing pour la frapper. Et elle ferma les yeux, s'apprêtant à recevoir la douleur sourde qui sonnerait le glas de son réveil. Elle se retrouverait dans sa chambre et serait loin de ce rêve bizarre et désormais effrayant.
Mais aucune douleur ne vint.
Zara osa ouvrir les paupières.

Le fou ne la maintenait plus par son t-shirt. Il s'était relevé, et semblait... Perplexe. Ses pupilles étaient réapparues, son regard était calme, ainsi que les traits de son visages, détendus. Ses muscles étaient relâchés, son attitude humaine, moins bestiale. Il n'avait plus l'air du furieux qui avait attaqué le plateau de tournage.
Zara, tremblotante, sentit qu'on l'aidait à se relever. Spoon. Qui n'avait pas l'air très bien. Le réalisateur avait disparu.
La jeune fille rajusta son haut, et dit :

- Je n'ai aucune idée de ce que j'ai fait. J'ai juste l'impression que ça a... Calmé, fit-elle en regardant leur agresseur.

Elle contempla ses paumes un instant.
Puis se tourna vers la cuiller :

- Et toi, ça va ?

Autour d'eux, c'était toujours la panique. Les gens s'enfuyaient, le plateau n'était plus qu'un incommensurable chaos. La robe victorienne laissée dans un coin était déchiquetée en milles morceaux, les objectifs des caméras étaient tous brisés, les rails déviés, les décors transpercés...

- Quel gâchis, fit-elle en levant les yeux au ciel, d'un ton froid, de reproche évident. Je rêve de disposer d'un matériel pareil ! D'ailleurs c'est mon rêve ! Pourquoi mon subconscient décide de tout gâcher comme ça ?!

Elle soupira.

[Kiori li]

*L'espace d'un instant, Kiori s'est sentit invincible. Une sensation qu'il n'a jamais connu qui aurait pu être grisante s'il n'avait pas le QI d'une poule...
Mais après le coup de la fille, il se calme rapidement...Sentant chaque étape, chaque montée de raison, chaque perte de force. Tout dépend donc de la colère...et de sa gestion. Kiori sourit : La gestion de la colère, il y a passé toute sa vie à le faire..*

Je crois que je vais bien m'amuser !

*Il cherche la fille du regard. Elle peut peut-être lui donner des réponses. Il la trouve...Se faisant relevé par un truc en collant ?

Désolé pour tout ça. Cela fait 20 ans que je ne me suis pas mis en colère et ici on dirait que ça donne ça.

*Il regarde à nouveau autour de lui. Tous les assistants qui courent partout, des décors détruits, une actrice encastrée dans un mur...Il s'est clairement lâché.*

Bon ! Je e rappelle vous avoir posé des question en vous menaçant de vous briser les deux jambes..Je vous rassure, ça n'est plus à l'ordre du jour mais on peut me répondre : Vous êtes qui ? Vous m'avez fait quoi ? et surtout on est où ? Parce que...

*Montrant le bordel ambiant*

Mon rêve ne serait allé jusque là et surtout

*Montrant Spoon du doigt*

Rien dans mon subconscient ne pourrait expliquer ça...

[Père Castor]

RAIDEN

*Le Voyageur arrive finalement dans la pièce d'où venait le grabuge ... Et plus rien, 3 voyageurs qui papotent gaiement au milieu d'un décor ressemblant à Kaboul un soir d'été... Et un type armé d'une planche de bois.*

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SPOON / ALICE / KIORI

*Tout semble se calmer peu à peu, un autre humain apparait à l'entrée de la pièce... Tout le monde est calme, quand soudain, un coup violent fait voir des étoiles à Kiori qui s'écrase au sol. Un grand craquement se fait entendre tandis qu'un bout de planche de bois tombe au sol.

Le réalisateur, l'auteur du coup digne de briser une sacrée planche de bois, lache son arme et sourit devant son action héroique.*

-Ça ! C'est pour avoir foutu en l'air mon studio !

[Raiden]

*Bizarrement, tout était redevenu calme. Trois jeunes personnes se trouvaient au milieu d'une salle complètement dévastée. On aurait dit que celui qui avait mis le souk était partit...Prudemment tout de même, je décide de me montrer et m'approche du trio.*

_Excusez-moi, je viens d'entendre du grabuge depuis le rez-de-chaussé. Vous vous êtes peut-être déjà posé la question, mais j'aimerais savoir : que s'est-il pass...

*Une planche...

PAF-CRAC

Une quatrième personne déboule et abat violemment une planche de bois sur la tête d'un des deux garçons qui s'effondre. D'abord stupéfait, je me tiens ensuite prêt à repousser toute agression supplémentaire.*

_Mille Crocs ! Mais vous êtes malade !

-Ça ! C'est pour avoir foutu en l'air mon studio !

_Hein ?!


[Je sais pas pour vous, mais moi je crois qu'il va encore y avoir de l'action...^^]

[Alice Zara]

- Désolé pour tout ça, répondit l'ancien dément. Cela fait 20 ans que je ne me suis pas mis en colère et ici on dirait que ça donne ça.

Il regarda autour de lui, constatant les dégâts qu'il avait causés. Zara croisa les bras, en une attitude clairement défensive.

- Bon ! Je me rappelle vous avoir posé des question en vous menaçant de vous briser les deux jambes..Je vous rassure, ça n'est plus à l'ordre du jour (elle sourit d'un air sarcastique) mais on peut me répondre : Vous êtes qui ? Vous m'avez fait quoi ? et surtout on est où ? Parce que... (il désigna les alentours, puis montra Spoon du doigt) Rien dans mon subconscient ne pourrait expliquer ça..

Zara ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais sursauta en sentant la présence d'un nouveau venu.
Elle se tourna. Un jeune homme brun, qui paraissait normal, demandait à son tour :

- Excusez-moi, je viens d'entendre du grabuge depuis le rez-de-chaussé. Vous vous êtes peut-être déjà posé la question, mais j'aimerais savoir : que s'est-il pass..

Il ne finit pas sa phrase, interloqué : le fauteur de trouble s'effondrait à terre. Le réalisateur se tenait derrière lui, armé d'une planche en bois.

- Mais... ?! balbutia la jeune fille.

- Mille Crocs ! Mais vous êtes malade ! fit le nouveau.

- Ça ! C'est pour avoir foutu en l'air mon studio ! ricana le cinéphile.

Zara s'approcha de l'homme à terre, totalement inconscient.

- Non mais il était calmé !! fit-elle au réalisateur. Pour résumer (elle s’adressait au nouveau venu) je suis en train de faire un rêve très bizarre : je passais avec lui, que mon subconscient a nommé Spoon (elle montre ledit Spoon du doigt) une audition en dansant, et alors que nous étions en train d'essayer des costumes, lui, en mode fou furieux (elle désigna l'inconscient) a décidé de tout casser. Sans que je sache comment, j'ai réussi à lui donner un coup, et il s'est momentanément calmé, comme s'il reprenait conscience. Sauf que lui l'a replonge dans l'inconscience, c'est malin, si ça se trouve il va de nouveau se mettre en colère en émergeant ! Et maintenant... Vous débarquez, et allez sans doute faire quelque chose de très bizarre, tout ce ce rêve l'est depuis que je me suis endormie !

La jeune fille soupira. C'était vraiment du n'importe quoi. Pouvoir parler aussi librement dans son propre songe, quelle expérience étrange !

[Roxis]

*Roxis avait passé sa dernière nuit au Désert Malin. Et il avait réussi à avoir l'info qu'il voulait.*

*Il ne faut pas le répéter, mais, en fait, Père Castor il est tout gentil gentil. Chuuuuuuuut ! Hein.*

- Bon, j'ai un indice, mais pour l'instant, je vois pas trop.

- Il me faudrait une liste de tous les Royaumes de Zone 1.

*Bah, c'est facile à savoir pourtant, suffit d'aller sur le sous forum "Zone 1". Mwahahaha, ça fait du bien de profiter de sa position de narrateur des fois.*

- Bon, que faire ?

*Roxis était en pleine introspection. Il était en mission pour le royaume des fleurs, mais il ne voulait pas oublier les épéistres, ces scélérats !*

- Continuons à aller dans tous les royaumes de zone 1, et les prévenir d'une future attaque.

*Et c'est comme ça, qu'il arriva à la tour des arts.*

- Tiens, j'ai une idée, je vais coller des affiches sur les murs de l'accueil. J'en mettrai même une petite annonce pour le royaume des fleurs.

*Première étape, trouver du papier.*

- C'est pas une papeterie, mais je suis sûr qu'ils doivent bien avoir du papier à revendre ici.

*Roxis s'approcha de la greluche servant d'accueil, et lui dit :*

- Bien le bonjour !

- Auriez vous du papier ou des prospectus à me prêter ?

[Spoon]

- Et toi, ça va ?

- Ouais, j'ai connu pire. Pratique ce que tu viens de faire.

Autour d'eux : le chaos. Un véritable capharnaüm sans dessus dessous, des morceaux de cloisons qui se détachent, les néons qui clignotent, deux-trois personnes en état de choc... le berserker venait apparemment de s'être calmé et semblait être aussi paumé que le duo. Il commençait à baragouiner sa vie tout en pointant Spoon du doigt.

- Rien dans mon subconscient ne pourrait expliquer ça..

- J'ai une tête de psychopathe, c'est ça ?

Une voix détourna l'attention de tout le monde, si bien que personne ne vit le réalisateur revenir à la charge avec une poutre planche et asséna une méchante mandale à l'ancien fouteur de trouble, le séchant direct. Propre et efficace mais complètement con, si le marsouin se relève il va repartir en furie et là ça va être Chernobyl dans le studio déjà bien défoncé. Le nouveau avait l'air d'être du même avis, mêlé à un effet de surprise. La petite sauterie ne faisait que commencer apparemment. Au final il y aura peut-être moyen de se marrer un coup.

Pendant que Zara était partie dans son speech et que donc l'attention était portée sur elle, Spoon en profita pour s'écarter et vérifier quelques trucs en mettant quelques baffes à un membre du staff. Voyant que ce dernier réagissait, la cuiller le regarda droit dans les yeux, sourire machiavélique, avec la conviction que ce dernier allait le suivre et se mit à hurler un...

- POGO !

Et fonça sur le réalisateur, épaule en avant, entraînant le pauvre membre du staff avec lui. Précisons que Spoon fait deux mètres et qu'une fois lancé, ça fait des dégâts. Humains ou muraux.

[Père Castor]

ALICE / SPOON / KIORI / RAIDEN

*Kiori était au sol, Zara s'occupait de lui tout en répondant à Raiden, tandis que le réalisateur jetait son arme au sol n'ayant cure des accusations de la Voyageuse. Non mais, c'était pas elle qui allait lui apprendre son métier. C'est satisfait qu'il allait retourner à ses occupations quand ...

Spoon mit un bordel monstre.

Et là ... Je ne dirais qu'une chose...

ORGIE !

Pour une raison étrange, ce n'était plus de la panique qu'il y avait autour, mais une sorte de pogo infame avec baston général. Un mix entre les bagarres de Saloon de Lucky Luke et un journée banale dans un petit village d'Armorique.)*

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ROXIS

*Malheureusement, Roxis ne put avoir satisfaction de sa requête, car alors qu'il pose sa question, il y a l'air d'avoir du sacré grabuge à l'étage. Genre orgie couscoussière étrangère qui fait que l'hôtesse d'accueil s'excuse, mais la nouvelle politique de la maison implique qu'il faut se carapater quand il y a du soucis causé par un Voyageur...

Laissant Roxis seul avec pleins de gens qui courent en panique...

Et une jeune fille brune.*

[Roxis]

*Qu'est ce que c'est que ce binz ?*

- Pourquoi faut-il qu'il se passe toujours le boxon là où je suis !

*A croire que Roxis pourrait postuler chez les Jokers !*

*La bimbo de l'accueil s'était réfugié sous son bureau. Et le reste des créatures des rêves avait suivi l'exemple.*

*Cependant, une jeune fille brune dans l'assemblée avait réussi à garder son sang froid. Une voyageuse ?*

- Une jeune fille brune ! Mes préférées !

*Après ce clin d'oeil aux apéricubes, Roxis se déplaça en direction de la dite PNJ.*

- Bonjour ! Vous êtes voyageuse ? Je m’appelle Roxis.

[Kiori li]

*Il s'était excusé ! Bon c'est vrai il foutu un peu le bordel mais c'est son rêve ! il fait ce qu'il veut ! La colère revient en force...*

Il va me le payer...Je vais le lui faire PaYer...NoN...Je VeUx PaS RedeVenIR Un CréTIn SiNOn où Serai le PlaiSir !!!

*Soudain un cri se fait entendre :

POGO !!

*Comme pour y répondre, la main de Kiori bougea...Elle chercha et finit par trouver... Il attrape la jambe du réalisateur !

RAAAAAAHHHH !!!!!!!

Kiori se relève d'un coup et tout en attrapant l'autre jambe, il fracasse violemment le pauvre réal' contre le sol.

T'était fier de toi !! Après m'avoir attaqué par derrière !!

Un autre coup de marteau *

ON NE PREND PAS PAR DERRIERE !!!

*Le dernier coup fit un trou dans le plancher dont kiori à nouveau enragé s'extirpa sans peine en trainant le réal' par la jambe...*

On a un truc en suspens femme ! Tu va répondre à mes questions....

[Raiden]

*Voyant soudain que tout part en vrille, au lieu de me taper un fou rire et une envie d'entrer dans la danse comme ça m'arrive parfois, je décide de quitter cet endroit propice aux imbéciles. Bien sûr c'est bête : un petit pogo de temps en temps c'est marrant, je l'admet volontiers, mais cette nuit mon esprit est trop occupé sur le récent objectif que je me suis fixé pour m'amuser dans ce sens.*

_Ok...Bon, je vois que finalement y a rien de grave. L'autre s'en remettra de son coup de planche, et l'agresseur se fait joliment pogoter par l’hurluberlu. Tout rentrera dans l'ordre donc. Sur ce je m'en vais, amuse-toi bien jeune fille.

*Et après un dernier salut de tête à la fille, je quitte la pièce dépité de ne pas avoir trouvé ceux que je cherchais. Je reprends alors le chemin inverse que je connais maintenant, et retourne à l'accueil.*

_Putain de Mille Crocs...moi qui croyait tomber sur les Épéistes, c'est raté !

*C'est alors que je remarque que tout le monde court encore partout dans la salle, dans un état toujours aussi paniqué. Il y avait toujours un bruit de baston à l'étage, certes, mais on n'en était plus au stade de craquage de crâne. Je décide donc de cesser cette panique inutile et de rétablir le calme, au moins un peu.*

_Oyez ! Oyez tout le monde ! Vous n'avez plus rien à craindre ! Les personnes qui sont là-haut sont justes en train de faire un jeu entre elles ! Juste un jeu ! Tout ce que ces personnes s'amusent à faire n'est que de se jeter les uns sur les autres, et ce, sans violence sanglante ! Vous n'avez donc pas avoir peur, juste de rester éloigné de la salle de tournage pendant toute la durée de leur amusement, merci !

[Désolé]

[Spoon]

Spoon fut surpris que tout le monde se prit au jeu. Un pogo bien joyeux qui serait parfait sous un bon p'tit air bourrin de Benighted. Le fifou et sa pauvre victime fonçaient droit sur le réalisateur quand il se fit happer au dernier moment par le berserker, ne laissant plus que le mur d'en face pour stopper leur course. Et ça ne rata pas, les deux pogoteurs s'effondrèrent de tout leur poids sur la cloison déjà bien amochée qui ne résista pas au choc.

On peut dire que c'est un wall of death ahahahah hem...

Bref, la cuiller s'étala de tout son long sur le sol au milieu de débris, mais ne se soucia pas des éventuels hématomes et se releva en deux-deux. Titubant vers Zara, qui se trouvait désormais seule, l'autre inconnu s'étant barré, il trébucha sur le plancher en charpie. Le colérique faisait mumuze avec le réalisateur, se tapait joyeusement avec d'autres gars mais devenait vraiment menaçant. Spoon commençait à se relever mais à peine avait-il tendu la jambe que son pied s'enfonça un peu dans le trou, faisant un bruit de craquement.

Crrrrrc.

- Oh, oh...

Et le plancher céda, entrainant avec lui tout l'étage ou du moins la pièce dans laquelle la petite sauterie avait lieu. Dans un fracas énorme tout le monde descendit d'un étage. Heureusement les murs porteurs avaient tenu bon. De la poussière embaumait l'étage inférieur où tout le monde reprenait ses esprit mais la violence d'un choc tel que celui-ci demandait tout de même un temps de récupération.

Physiquement, ce n'était pas un rêve. La douleur et les sensations étaient bien là. Mais d'un autre côté ce n'était pas vraiment un monde réel, sinon il ferait moins le malin sous les décombres. Son esprit est confronté entre la légitimité de Dreamland et sa propre imagination. Mais pour le moment la question n'est pas à l'ordre du jour, il se contente de ramper en direction de Zara en essayant à certains moment de se relever.

[Alice Zara]

- Ok...Bon, je vois que finalement y a rien de grave. L'autre s'en remettra de son coup de planche, et l'agresseur se fait joliment pogoter par l’hurluberlu. Tout rentrera dans l'ordre donc. Sur ce je m'en vais, amuse-toi bien jeune fille.

Zara se retourna en entendant les mots de l'inconnu - qui du reste s'éclipsa rapidement.
Et il eut raison.
Parce que la jeune fille eut envie de bouger dans tous les sens, à lui suite du cri de Spoon. Heureusement pour les autres, elle a toujours été nulle en pogo. Mais vraiment nulle. Parce qu'elle n'aimait pas ça, et n'en avait jamais comprit l'intérêt. Alors tout ce qu'elle put faire, ce fut bouger dans tous les sens. Alors qu'elle ne le voulait pas... mais si, mais non, mais si... Mais.... Totale confusion dans son esprit.
Et autour, c'était déjà le bordel avant, mais là, c'était la dégénérescence complète. Peut-être que les caméras filmaient encore ? Une bonne petite scène de chaos, c'était toujours utile.
Tout en continuant à sauter et à bouger partout (de manière assez ridicule, il faut bien le dire), elle vit que le fou furieux était redevenu bah... fou furieux.
Et qu'il avait attrapé le réalisateur par le pied, s'en servant désormais comme tapette à mouche.

- T'étais fier de toi !! Après m'avoir attaqué par derrière !! (SBAAAFF) ON NE PREND PAS PAR DERRIERE !!! (SBAAAAF, et trou dans le plancher !) On a un truc en suspens femme ! Tu vas répondre à mes questions....

L'enragé s'approchait de Zara, menaçant, traînant le cinéaste par la jambe.
Celle-ci, paniquée, sentit soudain qu'elle reprenait le contrôle de ses membres. Enfin ! C'est fou, lorsqu'on expérimente la lucidité dans un rêve, on s'y habitue très vite.
Elle plaça ses mains devant elle, pressentant qu'elle devait absolument toucher le névrosé...

Crrrrrrrrrrrrrrr... CRAC.

- Oh, oh... fit la voix de Spoon.

Et tout le sol s'effrita sous leurs pieds. Zara vit le fou disparaître avant elle, entraînant le réalisateur dans sa chute, et soudain, ce fut à son tour de tomber... le sol s'étant littéralement dérobé sous ses pieds.
BAAAM. Un grand fracas retentit.
Ils étaient tous redescendus d'un étage.
Heureusement pour la jeune fille... On avait amorti sa chute. Oui, elle était tombé sur le dos du névrosé, et n'avait rien de cassé. C'est fou, quelle chance hallucinante quand même ! Quelqu'un pour amortir sa chute ! Bon, le coude de l'homme lui avait fait un peu mal aux côtes, mais rien de très grave. Appuyant sa main sur l'épaule de de l'agresseur - tiens, encore une sorte de sensation nerveuse - elle trouva un équilibre précaire sur les débris.
Zara chercha Spoon des yeux. Celui-ci tentait de ramper vers elle, tentant infructueusement par moment de se relever. Elle se précipita vers lui, le soutenant par le bras.

- Eh, ça va ? Roooh, mais pourquoi je demande ça ?! Tu n'es qu'un rêve. Bon, tant pis, est-ce que ça va ?

Ca y'était, elle s'était résignée à faire comme si ce rêve était réel. Après tout, il paraissait totalement l'être. La douleur, les sens, les émotions... Il n'y avait que ces étranges phénomènes qui lui indiquaient qu'elle se trouvait dans un monde onirique. Le fait que lorsqu'elle sentait une pulsation nerveuse en touchant une personne menaçante, déjà, puis le fait qu'elle se trouvait sur un plateau de tournage complètement dégénéré, un mec qui avait la faculté de forcer tout le monde à pogoter et un autre complètement réfractaire à la moindre frustration... Oui, ça, ce n'était pas ce qu'on qualifiait de "réalité". Mais toutes les sensations l'étaient.

- Bon. Ca commence à bien faire, j'aimerais vraiment qu'on m'explique des trucs là, marmonna-t-elle.