par Touffu » 17 Aoû 2013, 13:38
* Ce soir encore, Django se retrouvait perdu au milieu d'une immense et sombre forêt .
L'épais manteau feuillu ne laissait passer que peu de lumière, ainsi l'endroit était recouvert de zones d'ombre ou l'imagination d'un homme pouvait clairement partir dans tous les sens .
Ce soir encore le jeune homme se retrouvait dans cet endroit qu'il détestait au plus haut point... non pas que la nature et le puissant couvert des arbres ne l'effraie, non, c'était tout autre chose . *
- Et merde, j'espère vraiment que je n'en croiserais aucun par ici ...
* Sur ces mots un léger mouvement dans son dos le fit se retourner brusquement ... Rien ... Aucune trace de quoi que ce soit . Les poils des bras de Django commencèrent à s' hérisser, signe évident de sa peur quand à ce qu'il pensait des créatures qui devaient se trouver près de lui .
A nouveau autour de lui, dissimulées dans les zones ombrageuses, des formes se mouvait en ricanant . Ils étaient la ! Ils étaient la pour lui !
Django soudain totalement effrayé se retourna et commença à courir à toute vitesse droit devant lui .
Ces créatures qui l'épiaient, le suivaient, il savait qui elles étaient ... sa plus grande peur... sa phobie la plus encrée en lui ...
Le petit peuple !
Tout en courant il tentait cependant de se rassurer, répétant encore et encore les mêmes mots : *
- Non ! Vous n'existez pas, vous n'existez pas . C'est pas possible, c'est pas possible !
* Alors qu'il courait, les mains sur les oreilles, répétant ces mots sensés le rassurer, les formes qui le suivait dans l'ombre augmentaient en nombre, de petites fentes lumineuses similaires à des yeux apparaissaient ci et la, faible lueur effrayantes dans un environnement ou la lumière était comme bannie .
Soudain, alors qu'il franchissait d'un bond un buisson bien touffu, Django atterrit devant une immense clairière .
Effrayé par les bruits derrière lui le jeune homme s'engagea dans le grand cercle vierge, échappant ainsi aux ténèbres de l'épaisse forêt .
La pleine lune éclairait la clairière avec une lueur éclatante, le ciel était recouvert d'étoiles qui brillaient de mille feux .
A l'orée du bois, des centaines d'yeux luisaient comme les innombrables étoiles du ciel .
Django se rassura en se disant qu'ils ne pouvaient pas sortir de la forêt et qu'il était ici en sécurité, mais la raison de leurs immobilité était toute autre . *
- Lundi, mardi, mercredi, ... lundi, mardi, mercredi ...
* Lorsqu'il entendit ce chant, Django devint pale comme un linge propre . Ainsi voila pourquoi les autres créatures étaient restés à l'orée du bois .Il se retourna malgré lui et découvrit ce qu'il n'avait pas vu en débouchant sur la clairière .
Au milieu de celle ci se dressaient de nombreux dolmens dont l'ensemble formait un cercle parfait et au milieu de ceux là, autour d'un immense feu aussi chaud que les portes de l'enfer, dansaient gaiement une foule de korrigans, répétant sans cesse leur début de chanson : *
- Lundi, mardi, mercredi, ... lundi, mardi, mercredi ...
* Malheureusement pour Django il avait entendu le début de leur chant, et ainsi conformément à la malédiction des korrigans son corps se mit à danser de lui même et le jeune homme entra dans la folle danse des Korrigans, ceux ci riant et jubilant de voir une nouvelle victime danser sans fin avec eux .
Django était pétrifié de terreur, son pire cauchemar était réalité, il avait beau se pincer de partout il ne se réveillait pas et ses jambes continuaient encore et encore de suivre le rythme incessant de la chanson des Korrigans .
Il connaissait très bien le sort qui lui était destiné, danser jusqu'au levé du soleil et mourir certainement d'épuisement avant que celui ci ne daigne se lever .
Il n'y avait aucun moyen d'échapper à cette danse autrement... Django s'en doutait et il était maintenant condamné ... *
______________________
* Deux heures étaient passées maintenant, et Django dansait toujours autour du grand feu de joie .
Durant ce laps de temps le jeune homme avait tout tenté pour échapper aux petits êtres, il les avait supplié, menacé, tenté de les soudoyer ... Mais rien n'avait marché .
Les Korrigans imperturbables continuaient leur danse et leur chant sans fin, et qui d'ailleurs n'avait pas de fin ... pas de fin ... *
- Mon dieu c'est évident !! Je m'en souvient maintenant ! Arrêtez,arrêtez cette danse !
* Étonnaient, les créatures stoppèrent leurs chants et regardèrent Django s'écrouler par terre d'épuisement .
L'un d'eux se détacha du groupe et vint à hauteur du visage du jeune homme avant de lui tirer le nez avec une force incroyable ! *
- Et pourquoi donc ! Pourquoi donc devrions nous nous arrêter de danser ce soir ? Peut tu me l'expliquer insignifiant humain ?
* Django fit face au petit être, rassemblant tout son courage il parvint à exprimer la font de sa pensée à un des êtres qu'il craignait le plus au monde . *
- Je... je connais la fin de votre chanson !
* Aussitôt la stupeur fut générale, la tradition Korrigane voulait que ce chant soit célébré toutes les pleines lunes autour d'un grand feu dans une immense clairière avec la danse sacrée, mais jamais au grand jamais la suite de la chanson avait été révélé à qui que ce soit . Elle avait été perdu depuis bien longtemps dans les méandres de l'oubli et malgré leurs efforts les korrigans n'avaient jamais retrouvé la fin de la chanson .*
- Tu mens Humain ! Mais soit, je te laisse te ridiculiser une dernière fois avant que nous reprenions notre danse jusqu'à ce que tu ne soit plus qu'un cadavre dansant à notre bon vouloir .
Vas y , Chante !
* Aussitôt Django s'exécuta et, dansant selon la tradition, il entama la fameux chant des Korrigans... dans sa version complète : *
- Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi, et puis le dimanche aussi et voilà la s'maine est finie !
* Suite à un silence de quelques seconde les créatures sautèrent et hurlèrent de joie !
La chanson jamais fini venait d'être complétée par l'humain, et les Korrigans ne cessaient maintenant plus de la chanter en remerciant l'humain de leurs avoir donné la joie de chanter une chanson plus longue .
Arborant maintenant un léger sourire, le Korrigan qui l'avait mit à l'épreuve vint se poster devant lui et dit : *
- Très bien Humain, tu as gagné . Pour te remercier de ton cadeau, que veut tu que nous t'offrions en échange ? Tu as droit à un vœux, n'importe lequel .
* Django réfléchit alors durant un cour moment avant que l'évidence ne lui saute aux yeux . *
- Et bien pour être franc j'ai toujours eu peur de vous, de votre peuple et ce depuis mon enfance, et depuis ce soir, depuis que je me suis libéré de votre emprise, vous ne m'effrayez absolument plus . Alors je crois que vous m'avez déjà offert beaucoup, je vous remercie .
* Le korrigan eu un large sourire et semblait sur le point de dire quelque chose mais une sonnerie entêtante résonnait dans la tête de Django, il ferma les yeux les mains sur les oreilles ... puis se réveilla dans sa tente, complètement en sueur à cause de la lumière du soleil qui tapait en plein sur son habitacle en toile . Il éteignit son réveil en tâtonnant et fini par sortir de la tente pour aller directement se baigner dans l'océan qui lui faisait face .
Quand il sortit de l'eau pour aller prendre un douche il pensait encore à se rêve étrange qu'il avait fait cette nuit, une sensation familière ne cessait de le tarauder mais il fini par l'oublier quand il s'alluma son petit stick du matin, songeant déjà à cette nouvelle journée au soleil et à la plage qui s’annonçait . *
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