Le lac trouble

[Père Castor]

*Picard s'étonne du comportement d'Aetos.*

-Dis le vieux, t'es pas en âge d'avoir tes propres gamins ? Pourquoi tu me colles comme ça ? T'as peur ?

*Il ricane.*

-Bien sûr que ça existe les caribous carnivores. Suffit d'aller un peu dans les bois, là-bas, et t'en trouveras tout plein.

[Aetos]

*Je me mets à ricaner à mon tour.*

- De un, je ne vois pas le rapport avec avoir l'âge d'avoir mes propres enfants et le fait de te coller. De deux, t'es vachement moins mignon que les gamins qui viennent jouer dans mon équipe de volley. T'as peur d'attraper mon âge si je reste trop proche ?

*Je regarde vers le bois. Est-ce que j'ai envie d'aller affronter des caribous mangeur d'homme après ma baston avec les deux VKs ? *

- J'imagine que je peux aller jeter un coup d'oeil.

*Je croque une nouvelle fois dans ma glace et commence à avancer vers le bois.*

[Père Castor]

*Picard a un sourire cruel.*

-J'sais pas, tu as besoin de fréquenter des gamins pour te consoler que t'es en train de devenir chauve ou de choper des cheveux blancs, papy ? T'as des besoins de paternité refoulés ? Ou plus dégueu encore ?

*Aetos se désintéresse de cette conversation avec ce qu'il faut appeler un sale gosse et décide d'aller voir ce qu'il se passe dans les bois.*

-Putain mais t'es con ou quoi ? Je te dis qu'il y a des caribous carnivores et toi tu vas voir. Écoute, tant pis pour ta gueule. Si tu cries, je viendrai, mais juste pour te voir te faire bouffer.

*Et donc, croquant dans sa glace, Aetos s'avance vers les bois. Il quitte la plage et entre dans une forêt de type nordique, avec de nombreux conifères et bouleaux autour de lui. Ce n'est clairement pas le Bois de la Cambre ! Au bout d'un moment, il tombe sur une clairière dans laquelle paissent des biches absolument mignonnes est à l'air inoffensif.*

[Aetos]

*J'hausse les épaules en écoutant la dernière remarque de Picard. D'abord il veut que je parte et maintenant il se plaint que je m'en aille dans le bois ? Sacrée crise d'adolescence. Je passe l'orée et, contrairement à ce que je pensais, ce bois ressemble beaucoup plus à une forêt compte tenu des arbres et de leur densité.*

- Tiens, ce Vamp est passé par ici ?

*Après plusieurs minutes de marche, j'arrive dans une clairière où paissent plusieurs biches. Epaule contre un arbre à l'écart, je les observe en train de vaquer à leur occupation le temps de finir ma glace. A première vue, elles me paraissent inoffensives.*

Sont-elles vraiment carnivores ?

*Tout en restant attentif à mes alentours, je décide de rester encore un moment à les observer. Si rien ne se passe, je retournerai vers la plage.*

[Père Castor]

*Aetos interroge Sida pendant sa marche.*

-Tu es étrange mon cher. Je te raconte une histoire une fois et tu deviens une espèce de fan de quelqu'un que tu n'as jamais vu et dont tu n'avais jamais entendu parler avant hier soir. Pourquoi est-ce si important pour toi ?

*Il grommelle.*.

-Tu aurais pu achever ces deux Voyageurs quand même. Ils étaient encore en vie. Le gamin ne les a pas tués.

*Arrivé dans la clairière, Aetos s'appuie contre un arbre et observe les animaux. Leur comportement est tout à fait normal, à part quand une biche le remarque et s'approche doucement de lui. Elle a l'air visiblement curieuse.*

[Aetos]

*Je souris.*

- Je ne dirais pas fan. Juste interloqué par l'histoire de ce Voyageur. Et bon, j'ai toujours été fasciné par les mythes. Et cela y ressemble un peu.

*Mon expression se ferme quand il mentionne Rhino et Pumba.*

- Vu la gueule du pouvoir du gamin, j'ai pas envie de me retrouver en PLS pour le restant de la Nuit si les deux corps sont contagieux. Et puis, je t'ai dit que je ne suis pas un meurtrier. Je ne tuerai pas d'autres personnes.

*J'observe les biches et, à ma grande surprise, elles n'ont pas l'air d'avoir des tendances carnivores. A première vue en tout cas. D'ailleurs, l'une d'entre elles m'a remarqué et commence à s'approcher de moi. Méfiant, je la laisse s'approcher et tend ma main à distance respectable pour qu'elle renifle. Aux aguets, je me tiens prêt à la retirer à tout moment.*

[Père Castor]

*Sida ricane.*

-Quelle rigueur morale ! Je me demande combien de temps elle tiendra quand ta vie sera réellement menacée ! Ou que tu te laisseras aller au plaisir de ton pouvoir parce que tu es une espèce de gros junkie qui n'a aucun contrôle de lui-même !

*La biche approche et observe la main d'Aetos. Elle s'approche pour la renifler. Elle a surtout l'air curieuse et aucunement menaçante. C'est un animal mignon et c'est la première fois que le Voyageur peut en observer une d'aussi près.*

[Aetos]

*Alors que je laisse sentir mes doigts par la biche, mon regard se ferme malgré mon sourire. Mon pouvoir pourrait un jour ou l'autre me causer des problèmes d'ordre moral. D'ailleurs, la biche me paraît une cible fort appétissante.*

- Autant qu'il le faudra. Et même si cela me mettra mal par rapport à mes convictions, je ne mets pas sur le même pied d'égalité la légitime défense et l'attaque sans raison.

*La biche continue à me renifler la main. Je la laisse faire, émerveillé par son caractère peu farouche. Il faut croire qu'à Dreamland, les animaux n'ont pas été traumatisés par l'Homme comme dans le monde réel. Je suis même tenté de lui caresser la tête mais l'avertissement de Picard me reste en mémoire. De plus, cela reste un animal sauvage donc imprévisible. Ma main reste immobile au-dessus de sa tête mais je la retire. Je me sens même honteux car je sais que j'aurais tenté d'aspirer son essence si je l'avais touchée.*

Mais qu'est-ce que je suis en train de faire ?!

- Ouste, va rejoindre ton troupeau.

*En même temps que je lui parle d'une voix douce pour ne pas l'alarmer, je recule d'un pas. Après quelques secondes, je reculerai d'un deuxième. Je ne me retourne que quand je me suis suffisamment éloigné et je repars vers la plage.*

[Père Castor]

*A peine Aetos a-t-il terminé de répondre à Sida que la biche lui chomp la main avec des dents acérées.

Aie.*

[Aetos]

*Là où j'ai eu des états d'âme, la biche, elle, n'en a eu aucun. Elle chope ma main dans sa mâchoire et mord dessus. Surpris, je regarde avec horreur ma main disparaître dans la gueule de l'animal et une vague de douleur se fait sentir le long de mon bras. Je lâche un petit cri de douleur et laisse tomber le bâton de magnum dans l'herbe. Tant pis pour l'écologie, j'ai autre chose à faire que le ramasser.*

Ah la p************** !

*Mon cerveau envoie un premier jet d'adrénaline et j'utilise ma main libre pour choper la biche au niveau de la gorge. La Faim se réveille également et j'active mon pouvoir, cherchant à drainer l'essence de la biche pour qu'elle s'affaiblisse et recrache ma main. Ce faisant, je serre également la gorge pour accélérer le processus de libération.*

- T'es pas la seule avec une fringale ma cocotte.

[Père Castor]

*Aetos est surpris par la réaction de la biche, mais il a un réflexe de survie et il se décide à saisir la gorge de l'animal pour drainer son essence de vie. La biche se cabre et lutte pour se libérer. Derrière elle, le reste du troupeau se rend compte de ce qui est en train de se passer et s'approche à son tour d'Aetos pour le dévorer.*

[Aetos]

*Je constate avec satisfaction que mon pouvoir agit sur la biche. D'ailleurs, celle-ci tente de se libérer et se cabre pour mettre de la distance mais je la tiens fermement et l'empêche de me mettre un coup. Derrière elle, je vois que sa harde se rapproche. Probablement pour l'aider à me manger. Mais pour l'instant, c'est moi qui me nourrit que l'inverse.*

- Allez ! Crache ma main et je te lâche.

*C'est en disant ces mots que je me rends compte d'une chose. Assez importante d'ailleurs. Je n'ai plus de main, juste un moignon sanguinolent à la place. J'ouvre des grands yeux devant mon membre manquant. Je n'ai rien à récupérer vu que la biche me l'a déjà boulottée. D'ailleurs, en la regardant, j'ai l'impression de voir un regard narquois alors qu'elle essaye de mâcher ma main malgré que je lui écrase la gorge. Attendant une nouvelle tentative de cabrage, je grapille ce que je peux avant de relâcher l'animal et la pousse vers ses copines. Je me retourne et commence à courir, faisant pression pour éviter de perdre trop de sang. Quand je me serai un peu éloigné, je tenterai de me faire un garrot de fortune avec mon tee-shirt.*

[Père Castor]

*Aetos constate avec horreur que la biche a bel et bien bouffé sa main. La créature continue à se cabrer et finit par cracher son membre sectionné quand le drain de vie commence à l'épuiser. Elle souffle quand Aetos la relâche pour s'enfuir. Derrière lui, il entend un caribou hurler pour appeler le reste de sa harde à la chasse.

Le problème, c'est que ces animaux sont nettement plus rapides qu'Aetos. Il constate rapidement que la distance entre lui et le caribou qui mène la charge diminue à grande vitesse.*

[Aetos]

*Je jette un coup d'oeil derrière moi et j'aperçois un machin énorme hurler et commencer à me foncer dessus l'air pas content. Derrière ce qui j'imagine être le patriarche Caribou, son harem se rassemble pour me donner la chasse également. Tout en compressant ma plaie, je jure un coup. Cela va être difficile de les semer.*

Est-ce que je tente une troisième contre-charge ?

*Je laisse de côté cette idée. Même si je me fais propulser au loin, je risque de me faire beaucoup plus mal. Dans tous les cas, soit je me retourne et me bat, soit je continue à fuir.*

*...*

*Je décide de prendre la fuite et commence à courir en zigzag entre les arbres, cherchant à passer dans des endroits trop serrés pour le caribou.*

[Père Castor]

*Aetos continue à courir entre les arbres pour semer le caribou. Si ça marche pour le caribou, car il a des bois, ça ne marche pas pour les biches qui s'approchent de plus en plus.

On attend une idée de génie parce qu'au prochain post, ce sera combat à mort ou festin de viande fraîche.*