Kliinik, le Royaume Hôpital

[Père Castor]

*Après quelques minutes, le Dr. Woltz arrive à l'étage en tenue de golf, genre avec son caddie, son béret, son pantalon bouffant. La totale quoi. Il se dirige vers la porte de son bureau et ne semble pas remarquer Kras.*

[Krasghârn]

Ah, Laurent Woultzy est de retour parmi nous. A peine apparaît-il que je me lève et me dirige vers sa porte en même temps que lui.

-Doc Woltz, j'ai trouvé un hunter qui devrait pouvoir vous donner les infos que vous voulez. Si vous confirmez votre intérpet, il peut vous rencontrer à la prochaine nuit, que vous discutiez affaires. Et sinon, bah tant-pis je suppose.

*Je te tiens déjà la cuillère de soupe, vais pas non-plus te faire l'avion mon frérot.*

[Père Castor]

*Le Doc se tourne vers Kras, plisse les yeux, et penche sa tête en arrière.*

-Gilberte ! Je vous ai déjà dit de ne pas laisser monter les malades à ce étage !

*Il en revient à l'autre Doc, celui qui n'est pas médecin, et lui demande.*

-Bon, pas de panique, vous allez tranquillement retourner dans votre chambre, le temps qu'on vous trouve une camisole.

[Krasghârn]

*Soupir intérieur.*

-Soupir intérieur.

*Mais ce qu'il est con.*

-Mais ce qu'il est con.

*J'offris un sourire contrit à Gilberte, pauvre camarade prolétaire qui subit ça tous les jours. Après tout ça, je lui proposerai de fonder un syndicat, parce que le traitement de la main d'oeuvre semble suboptimal. Je lui répondis sur le même ton.*

-Doc, je suis Kras, le voyageur qui bosse pour vous. Vous m'avez envoyé y'a trois nuits chercher des infos sur une sixième faction dans la guerre, v'vous souvenez ?

*hashtag gg le management toxique sur les réseaux sociaux.*

[Père Castor]

*Le doc cligne des yeux.*

-Crasse ? Il ne faut pas vous dévaloriser à ce point. On peut toujours remonter la pente avec une bonne thérapie d'électrochocs. Je vous mets sur la liste pour vendredi à 11h. Gilberte ? Ma camisole, elle est où ?

*Kras lui rappelle alors qu'il l'a envoyé en mission. Le doc s'arrête dans son mouvement et frappe son front avec le plat de sa main.*

-Ah oui Crasse ça me revient. Le Voyageur ! Tu as donc pu remplir ta mission ? C'est... plutôt surprenant ! Bon. Entre ! Nous allons faire le point. GILBEEEEEEEEEEEERTE ! DU CAFEEEEEEEEEEEEEEE ! PAS DE CAMISOOOOOOOOOOOOOOOLE !

[Krasghârn]

Bon, au moins il me remet. Avec ses méthodes thérapeutiques des années 60 là. Je le suivis donc dans le bureau et attendrai qu'on ait terminé les formalités et papotes, si formalité et papote il y avait, avant d'enchaîner.

-Pour la faire courte, j'ai pû collecter quelques infos, mais surtout trouvé un contact qui propose de vous en vendre.

En gros, la faction qui nous intéresse est constituée de créatures des rêves qui en auraient marre de la guerre et des voyageurs. Elle se réunit, sous la bannière d'une créature des rêves titrée "Le Baron", dans un refuge nommé "Le Refuge", qui serait planqué quelque-part dans les Contrées Décharnées. Ledit Baron fait tout pour garder un secret maximum, et sur lui-même et sur sa position. Des hunters et des passeurs aident les nouveaux à atteindre le Refuge. C'un bail risqué et beaucoup meurent en chemin.

Avec ce peu d'info, j'ai pu rencontrer un Hunter, nommé Zaldiec. Un petit être bleu accompagné d'une grosse bête bien costaude. Il a l'air d'en connaître un rayon, pour le juste prix, et est prêt à faire le déplacement jusqu'ici pour négocier en personne avec vous. Je suis censé lui ramener votre approbation et les modalités la nuit prochaine, si vous êtes intéressé. Le cas échéant, je vous introduis les uns aux autres dans deux nuits.

On part sur ça ?

Je m'étirai un coup.

-Et évite de penser à vendre mwamem, en l'occurence. J'ai des choses à faire entre temps. Des choses importantes. Du coloriage, toussa.

[Père Castor]

*Le Docteur observe Kras avec un air étonné.*

-Mais... Ce Baron... Il est débile ou bien ?

[Krasghârn]

Je haussai les épaules.

-C'pas moi le psy, doc.

Prions, prions, prions pour avoir une réponse avant mardi prochain.

[Père Castor]

[HRP: Il y a donc une réponse avant mardi, kek]

*Le Doc secoue la tête.*

-C'est que il n'a pas l'air d'avoir lu le mémo sur "les humains créent Dreamland par leurs rêves". Enfin bon. Tu as eu des informations sur leurs intentions, outre ça ? Parce que si je dois payer un Hunter alors que j'ai déjà ce qu'on voulait savoir de base, ça sert un peu à rien. Ils ont tendance à facturer cher leurs services.

[Krasghârn]

-Ok cool.

Je dis pas, c'est sûrement très intéressant, ce qu'il raconte, mais je sais que j'ai ni l'intelligence sociale, ni le cerveau pour suivre le bonhomme dans les égarements qui ne sauraient tarder. Aussi je minimise les potentielles intéractions qui pourraient servir d'accroche pour une dérive. Au plus tôt je suis sorti de ce bureau mon travail accompli, au mieux je me porte. Aussi je garde un air neutre de conversation normale.

-Ah non, j'ai pas grand-chose de plus, je vous ai dit tout ce que je savais, normalement. Donc si ce que je vous ai dit vous satisfait, c'ptet pas la peine de faire affaire avec. Moi je vous l'ai suggéré parce que c'est la source la plus rapide des infos que vous cherchez, et que normalement il en sait bien plus que ce que je vous ai dit. Après, j'ai aucune notion des prix à Dreamland, donc je me suis pas avancé à négocier, je me suis dit que vous seriez plus à même de.

Au pire, vous avez pas des gens dans le coin qui lisent dans les pensées discretos et sans l'antagoniser (parce que pour le coup le duo a l'air costaud) ? Un voyageur ou autre, qui pourrait choper un peu plus que ce qu'il veut nous offrir ?

Pas très honnête, mais bon. On parle de business, y'a rien d'honnête là-dedans, de base.

[Père Castor]

*Woltz tapote son bureau.*

-On peut discuter avec ce Hunter, oui, c'est envisageable. Mais lui extraire des informations par la force... On pourrait le faire aussi ! Mais c'est retors un Hunter, et on pourrait dire adieu à toutes les collaborations possibles avec eux à l'avenir, ce qui serait quand même fort gênant tu ne trouves pas ? Bon je suppose maintenant que tu attends une décision. C'est d'accord. Tu peux aller faire ce que tu as dit de faire.

[Krasghârn]

-Oui, c'est... Exactement ce que j'ai dit ?

*Complètement crétin c'gamin.*

-On dit qu'on fait comme ça. A la nuit prochaine ! Ou dans deux nuits, sinon, suivant le hunter.

*Et, sans me faire prier, je sortis du bureau.*

[Père Castor]

-Attends, attends un peu Crasse, tu ne veux pas de café ?

*C'est à ce moment que Gilberte entre dans le bureau avec deux tasses de café fumant.*

-Et puis, tant que tu y es, tu ne veux pas éventuellement servir de sujet à une expérience que j'ai en tête. Vois-tu je commence à manquer de cas d'étude.

[Krasghârn]

Je haussai un sourcil mental en jetant un coup d'oeil au café. J'adressai aussi à Gilberte un "merci" si elle posait une tasse devant moi. Parce que Gilberte c'est la goat.

-Oh bah euh, ça dépend. C'quoi comme expérience ? Parce qu'honnêtement, peu chaud pour finir comme les gens qui m'ont atatqué en venant ici...

[Père Castor]

*Alors Gilberte est surtout décérébrée vu le regard vide qu'elle jette à Kras et le "ghu!" qu'elle lui adresse quand il prend sa tasse de café. D'ailleurs, en l'absence d'autre instruction du Dr. Woltz, elle reste plantée là sans rien faire.

Le vieux médecin en tenue de golf joint les mains.*

-Tu es un contrôleur de pulsions n'est-ce pas ? Un Voyageur qui peut s'introduire dans l'esprit de ses adversaires ?