[FFF]Le Royaume de l'Oubli

[Père Castor]

*La présence hostile de la ville disparut peu à peu ... Les soldats ne le poursuivaient plus, il commençait à sortir de la ville, il arrive dans une plaine déserte où une nuée de Frelons commencent à l'entourer... Le mur est infranchissable, Klems semble être prit au piège.*

-Enfin ! Tu es tombé dans notre piège !

*Les frelons se dispersent, Klems se retrouvent face à deux Voyageurs. Le premier possède un long manteau de cuir noir avec un masque à gaz sur la figure. Le second porte une tenue militaire et est cagoulé.*

-Qui pensait qu'on tomberait sur un petit Voyageur du son perdu ici ?

*C'était l'homme encagoulé qui parlait, il avait la voix un peu défoncé, et il semblerait qu'il contrôle les frelons qui se sont un peu éparpillés, certains s'était rassemblés autour de lui.*

[Klems]

*Klems se retrouva face à un mur. Deux gars se trouvaient derrière lui. Pendant qu'il parlaient, le voyageur du son reprenait son souffle petit à petit, jusqu'à ce qu'il soit de nouveau en forme.*

Ecoutez les gars, je sais pas qui vous êtes, mais ne vous fiez pas aux apparences. En plus, on peut dire que vous êtes vraiment des grosses merdes à vous en prendre à deux contre un. De toute façon, c'est le premier truc que j'ai vu quand vous etes arrivés. Mais bon je m'en fous, tout ce qu'il me reste à faire c'est d'applaudir pour votre plan qui a réussis à me faire me retrouver ici.

*Klems se mit alors à frapper dans ses mains avec un air sérieux. Et à un moment inattendu il décupla le son de ses mains ce qui déstabilisa les guepes, le controleur de guepes et le troisieme. Et il courut en direction des mecs en réutilisant sa technique mais pour ses pieds. Arrivé à porté du controleur de guepe, il frappa de toute sa puissance avec son diapason, la tete de l'encagoulé.*

Head-distorsion !

*Puis il se servit de la vibration créée pour frapper de sa technique habituelle le deuxieme voyageur en touchant le sol de son diapason qui vibrait intensément.*

Vibrato-Max !!!

[Père Castor]

*Klems fait alors un discours comme quoi il est trop fort et que de toute manière c'est des vilains de le prendre à deux, puis il frappe dans ses mains décuplant le son afin de perturber ses adversaires... Sauf que non, personne est perturbé.*

-Qui a dit qu'on allait te prendre à deux ? Je gère ou tu gères ?

*Sauf que du coup, c'est Klems qui a l'air d'avoir envie d'en découdre avec les deux, le voilà qu'il charge en faisant du bruit avec ses pieds, du coup... Bah ça limite l'effet de surprise.*

-Il arrive !

*Le type encagoulé pare le coup de diapason. Même si il est perturbé par le coup qu'il vient de se prendre. Klems se prépare à lancer une attaque, mais pour une raison qu'il ignore ... Le diapason ne vibre plus. Il ne vibrait plus du tout, plus aucun tremblement du machin.*

Je suis désolé Pein, mais nous sommes dans mon Royaume. C'est à moi que reviens la tache de corriger cette ame perdue.

C'est toi qui voit !

*Klems ne comprend rien son diapason était devenu subitement plus lourd et il ne réagissait plus du tout, les frelons arrivèrent promptement autour de lui, aucun ne semblaient vouloir l'attaquer, tous les bestiaux tournaient autour de lui pendant un temps très court avant de se disperser à nouveau et de quitter la scène de combat.
Pein avait disparut, il était plus loin. Il était seul face à l'homme masqué.*

-C'est entre toi et moi Contrôleur du son.

*Il avait juste une main tendue et voilà qu'il s'élevait du sol.*

[Klems]

*Klems avait à peine réussi ce qu'il avait prévu de faire. Et bizarrement, son arme ne fonctionnait plus et semblait même beaucoup plus lourde.*

- C'est quoi ce bordel ? Pourquoi je peux plus m'en servir ? Je galère pour le porter ! Mais fait chier !

*Il regarda alors le type avec la capuche s'envoler dans les airs, en lui disant qu'il allait être son adversaire. Klems reprit son air sérieux, mais avec un léger rictus.*

-C'est entre toi et moi Contrôleur du son

-Sans blagues... Vu que ton potes s'est barré, on va pouvoir s'en donner à coeur joie. Je tiens juste à te remercier, ça faisait un moment que je voulais affronter quelqu'un de fort, même si je sais que je n'ai aucune chance.

*Klems commençait à s’énerver avec son arme qui avait une réaction bizarre et l'autre Voyageur dont il ne connaissait pas le pouvoir et qui le rendait extrêmement perplexe. Il rangea précautionneusement son diapason dans son dos.

Le voyageur du son courut en direction de son adversaire et tenta de le frapper au direct au visage et d'enchainer avec un genou dans le ventre. Chose faite, il frappa d'un coup de coude descendant dans la nuque et donna un big foot dans le ventre histoire de le faire reculer, puis il lança son diapason dessus, les deux branches en avant afin de bloquer sa tete, ou ne serait-ce que son buste contre un mur et de le bourriner comme un gros malade.*

-Là j'ai pas le choix, c'est soit tu tue, soit t'es tué... Une chose est sûre, le mental c'est important, alors quoi qu'il arrive : "Je ne mourrai pas aujourd'hui".

[Père Castor]

*Frapper d'un direct à la tête contre un mec qui lévite, c'est compliqué ... Et pour se faire, on doit se projeter dans les airs, mais quand on lévite pas, se projeter dans les airs est synonyme d'être à la merci du type qui lévite ... Bref, Klems prend de gros risques contre son adversaire qui ne semble pas vouloir en tirer profit, il se contente d'esquiver mollement les attaques rageuses de Klems et de prendre de la distance.

Il ne contre-attaque pas du tout, il laisse Klems faire son manège. Du coup, Klems ne jette pas son diapason, pas très utile.

L'adversaire de Klems rigole avant de prendre la parole.*

-Tu as de l'ardeur plein le coeur... Mais tu n'as pas ce qu'il faut pour me battre... Je peux dors et déjà dire ... Que tu as perdu.

*Le mental hein !*

[Klems]

*Klems galérait pour atteindre son adversaire. Mais bon, il faut parfois revenir aux sources de son pouvoir : la bonne vieille hallucination auditive. Il ramassa un caillou et le garda dans son poing. Il commença à marcher de façon rapide vers son adversaire, et fit en sorte que le son provienne de derrière. Lorsqu'il se retourna, il lança le caillou en l'air et se servit de son diapason comme d'une batte de base-ball en visant son adversaire.*

[Père Castor]

*Sauf qu'il ne se retourne pas.*

-C'est inutile.

*L'homme tend une main et une sorte de boule informe se crée. Boule qui saisit à deux mains et qu'il jette à toute puissance sur Klems. Bien trop rapide pour que Klems puisse l'esquiver sans heurt. Du coup il se prend la boule de... Vide, sans être du vide, sans être du vent... Bref, il se prend le truc dans la tronche, ça lui fait super mal au bide et il vole en arrière. Sinon à coté, y a une pierre qui s'élève du sol, pendant que son adversaire bouge ses mains lentement dans tous les sens.*

[Klems]

Ouah la vache mon bide...

*Klems se releva avec difficulté après s'être mangé quelque chose... Il n'aurait su dire de quoi il s'agissait. Lorsqu'il fut sur ses deux pieds, il aperçut un énorme rocher se soulever du sol.*

Oulà, il me prépare quoi cette fois ? Bon j'ai pas de temps à perdre. Il faut que je me dépeche de prendre l'avantage ou ça risque de faire très mal !

*Il courut à fond en direction du rocher, l'escalada rapidement du côté opposé où se trouvait son adversaire pour ne pas qu'il soit vu. Et du sommet du rocher, il frappa son diapason sur le rocher et il sauta en direction de l'homme encagoulé qui continuait de faire ses signes bizarres avec les mains. Arrivé à sa hauteur, il frappa avec son instrument d'un gros smash de toute ses forces sur la tête de son adversaire.*

Tiens ! Prends ça dans la gueule ! Head Explosion !

*Et avant qu'il ne retombe et qu'il se trouva bien en dessous de son adversaire, Klems retourna son arme, tint les deux bout avec chacune de ses mains et posa le pied dans la courbe de l'objet et se laissa tomber, l'extrémité de son diapason vers le bas, en direction du méchant pas beau.*

[Père Castor]

*Sauf que le type esquiva tout simplement l'attaque de Klems avec sa lévitation, Klems était de nouveau en l'air et totalement vulnérable alors que le rocher sur lequel il avait sauté était en train de lui revenir sur la gueule... Et paf ! Il se prend un caillou et commence à chuter, le caillou décrit un bel arc de cercle avant de revenir sur Klems et de le scotcher au sol... En prenant le soin de lui broyer les jambes.

Provoquant l'hilarité de son adversaire.*

-Te voilà calmé ! C'est bien ...

*Il repose au sol.*

-Tu comprends désormais ... Que tu ne peux rien ... Face à mon pouvoir ... Ta vie ... M'appartient.

[Klems]

*Klems n'avait rien compris... Lorsqu'il rouvrit les yeux, il était allongé au sol et ne sentait plus ses jambes. La peur commençait à se sentir.*

Non, je vais crever putain ! J'arrive pas à le toucher ! Je vais crever c'est sûr ! Tout mais pas ça !

*Tout ce qu'il lui restait, allongé comme il était, sans presque aucune force, c'était ses bras. Il se releva par la moitié et frappa dans ses mains, en accentuant le son de ses mains. Et au fur et à mesure que son adversaire se rapprochait et esquivait ses attaques, il paniquait de plus en plus.*

Non, Non, Non, Non ! T'approche pas ! T'approche pas ! T'APPROCHE PAAAAAS !!!!!

*Et dans un dernier moment d'adrénaline, il décupla son pouvoir comme jamais il l'avait fait jusqu'à présent. Si ça ne marchait pas, il ne lui restait plus qu'à attendre que ça passe le plus vite possible.*

[Père Castor]

*Son adversaire tombe au sol ... Sur ses pieds, mais quand même ... Il est tombé !
Recourbé, les mains repliées vers lui, il semble que le dernier coup d'éclat de Klems passe pas mal.*

-Petit effronté ! C'est inutile !

*Une de ses mains se lève.*

-Je vais te faire taire ... A JAMAIS !

*Sa main s'abaisse...

Sauf que Klems était déjà réveillé.

Quelle chance quand même ... Des frelons font leur réapparition.*

-C'est dingue le nombre de Voyageur qui se réveillent pile au bon moment...

-Certes...

-Ça va aller.

-T'occupes... Retournons voir ... Le patron.

*Les deux silhouettes se retournent et partent vers d'autres affaires qui sont plus les leurs.*

[Furax_34]

Encore une nuit spécial pour Pierre vu qu'il atterri encore dans un endroit inconnu une fois endormis, mais ce n'était plus le même endroit que la dernière fois, histoire de bien lui faire chiez jusqu'au bout, mais cette fois, l’environnement ressemblait plus à la campagne qu'il connait qu'à la falaise affreuse de la nuit d'avant...

-Je sais pas ce que je prend avant d'aller au lit mais ça n'a pas l'air très bon pour que je me retrouve dans des endroits complètement chelou!

Bref, Pierre bougea un peu son popotin et s'aventura un peu dans les environs, histoire de se repérer et vit une forêt au loin, ce qui exita sa curiosité et s'en approcha, mais elle était tout à fait banale à première vue. Comme Pierre n'avait rien d'autre à faire, il y entra... pour son plus grand malheur!

-J'ai une sensation bizarre...

Pierre réfléchit quelques instants avant de trouver une "réponse":

-C'est qu'un léger mal de tête, ça passera!

Pierre se perdit dans les arbres, il ne savait plus où il allait, il décida de poser des marques sur les arbres, histoire de retrouver son chemin. Il cassa une partie du tronc d'arbre à l'aide d'un caillou et continua son chemin, il repris cette manip' plusieurs fois, avant de se tromper de chemin et faire demi-tour, il aperçut une de ses marques et l'examina, il avait oublié ce que c'était...

-Il doit y avoir de sacré bestioles dans le coin pour faire ça! Je vais faire attention.

Pierre continua comme si de rien n'était et se rendit compte qu'il avait oublié son propre prénom, même qu'il était dans une forêt, Tout devenait flou dans sa tête, c'était horriblement désagréable pour Pierre qui se mettait miraculeusement à réfléchir.

-Je l'ai sur le bout de la langue, je m'appelle... heu ... Bière! Voilà c'est ça, c'est joli Bière, on va dire que c'est mon prénom!

Et Pierre se réveilla...

[Krasghârn]

Un monde de ténèbres et de feu. Un sol sombre, hérissé de rochers acérés. Au loin se découpaient les silhouettes de volcans aux formes tourmentées, déchirant l'horizon. De leurs cratères s’envolaient des nuées noirâtres et épaisses à travers desquelles les rayons d’un soleil pourpre peinaient à filtrer. Des fleuves de lave zébraient la terre, dévalant à une vitesse folle les versants de montagnes noires, éclaboussant les pierres alentours. Les gouttes de roche en fusion bouillonnaient et sifflaient en perdant leur incandescence. Au pied de ces montagnes, une minuscule forme, presque insignifiante, fuyait, poursuivie par une douzaine de formes plus noires que du charbon. C’était Roman.

Il courait. Il courait plus vite qu'il n'avait jamais couru. Ils étaient derrière lui. Un rapide coup d’œil par-dessus son épaule le conforta dans sa terreur : ces choses le rattrapaient. Ses poumons le brûlaient, les fumerolles que vomissaient les cratères l’empêchaient de respirer. Les veines de son cou et de ses tempes pulsaient si fort qu’elles semblaient sur le point de se rompre. Sa sueur coulait dans ses yeux et l'aveuglait, plaquant ses cheveux sur son front et collant ses vêtements déchirés à sa peau. Il était à bout de force. Mais l’Empire l’avait choisi parmi les meilleurs pour accomplir sa mission, il ne devait pas faillir. Même après les deux jours de traques et de poursuites qu’il avait subies.

Les hurlements suraigus de ses poursuivants lui vrillaient la tête. Il avait l'impression que son crâne allait exploser. Tentant d’ignorer sa souffrance, il continuait sa fuite éperdue. Il slalomait entre des rochers torturés qui le dominaient de leur taille et se dressaient devant lui, comme pour stopper délibérément sa course. Il dérape sur des pierres minuscules qui semblaient vouloir le voir trébucher. Soudain, jaillissant de l’ombre dans laquelle elle était dissimulée, une créature se planta à cinq mètres de lui.
Noire. De la tête aux pieds. Elle n’était qu’une cape d’encre déchirée. Deux jambes, terminées par des pieds à cinq doigts pourvus de griffes acérées en jaillissaient. Les bras de la chose sortaient du milieu de son torse. Minuscules, comme atrophiés, ils étaient repliés sur sa poitrine et dégoulinaient d’un liquide transparent. Quant à sa tête… L’adolescent dut retenir un haut le cœur en la voyant. C’était une boule difforme, couverte de protubérances énormes, reliée au corps par un cou flasque. La créature n’avait pas d’yeux, mais un renflement au milieu du visage attestait qu’elle en avait eu un jour. Le reste de son visage était presque lisse, comme érodé. Soudain, l’adolescent remarqua un objet brillant à moitié absorbé par la chair molle du cou. Une chaîne dorée, dépassant par endroits de la peau de la créature. Au bout de cette chaîne se trouvait un pendentif. Un collier. L’adolescent réalisa alors que cette chose avait été humaine. Ses bras d’homme avaient été arrachés, ne laissant que deux moignons gigotant, son corps et son esprit avaient été déformés, mais le doute n’était pas permis. L’aura de ce lieu corrompait ceux qui y pénétraient. Le jeune homme ne devait pas traîner, ou il finirait comme cette bête, c’était une certitude.

Mais pour le moment, il était bloqué. Sur les côtés par les roches, devant par la bête. Ainsi désarmé, il n’avait aucune chance au combat, il le savait. Les comparses de celle-ci ne tarderaient d’ailleurs plus. Comme pour confirmer ses pensées, la créature renversa la tête en arrière et poussa vers le ciel un hurlement strident, le forçant à se boucher les oreilles. Moins d’une seconde après, cinq piaillements identiques lui répondirent. Tout près. Il chercha des yeux un moyen de contourner la créature. Celle-ci ne lui laissa pas le temps de le trouver. Pliée en deux, la tête en avant, elle bondit vers lui en hurlant. La vision était effrayante. L’adolescent réagit néanmoins avec une vivacité fulgurante. Il se projeta sur la gauche et effectua une roulade qui lui permit de se retrouver sur ses pieds, face au rocher. Il sauta sur celui-ci, prit appui sur une grosse aspérité et sauta. Un saut magnifique, au-dessus de la bête qui chargeait toujours sans même avoir réalisé que sa cible n’était plus là où elle l’espérait. Avant qu’elle n’ait eu le temps de se retourner, l’adolescent avait déjà atterri dans son dos et repris sa course.

La distance qu’il avait mis entre ses poursuivants et lui devrait lui laisser une avance suffisante pour atteindre la Faille. Derrière lui, les treize créatures s’étaient rassemblées et le poursuivaient de leurs démarches déséquilibrées. Elles se bousculaient en hurlant rageusement. Elles se faisaient trébucher les unes les autres, tombaient, roulaient, se relevaient puis reprenaient leur course. Cette vague vivante aurait pu être ridicule si elle n’avait pas été aussi terrifiante. Il était au bord de l’épuisement et ces monstres le rattrapaient. Il pouvait l’atteindre. Non. Il le devait. Elle était sa seule chance. Le seul lien entre son monde et la fournaise dans laquelle il se trouvait. Sa mission devait être réussie. Pour le bien de son peuple. Il devait rapporter le joyau qui accomplirait la prophétie et protégerait les hommes du passage des monstres, les mêmes que ceux qui le poursuivaient et d’autres, bien plus puissants encore, dans son monde. Grâce à lui, l’humanité ne serait pas noyée sous des hordes de créatures déferlantes.

Soudain, au détour d’un rocher, il la vit. A moins d’un kilomètre de la où il se trouvait. La Faille. Une déchirure de lumière dans ce monde de ténèbres. Elle flottait dans l’air, comme si une puissance avait donné un coup de couteau pour lié les deux dimensions, si proches et si différentes. Dans un rayon de huit-cent mètres autour d’elle, aucun rocher ne pointait. Il courut vers elle. S’il l’atteignait, lui et l’Empire seraient sauvés. Rien de vivant ne pouvait passer cette brèche sans être désintégré. Pas sans un des douze joyaux. Et il avait le dernier. Par mesure de sécurité, dès qu’il avait traversé, il avait jeté celui qu’il avait utilisé pour venir à travers le passage. Mieux valait rester bloqué dans cet univers qu’en donner un deuxième aux monstres. En effet, cela diminuerait sensiblement le temps dont avaient besoin les prêtres noirs pour lancer leur sort d’enchantement. Celui qui permettrait à l’armée des ténèbres de conquérir le monde. Son monde.
Mais un autre obstacle l’attendait à environ sept-cents mètres de là. Un abîme de près de six mètres de large, profond d’aux moins quarante au fond duquel coulait un fleuve de lave qui tournait perpétuellement autour de la Faille. Il exhalait des fumerolles épaisses qui rendaient l’air quasiment irrespirable. On ne savait pas par quelle magie s’était créé ce gouffre qui créait un cercle parfait. L’adolescent était loin de se poser la question. Ce qui le préoccupait actuellement était le moyen par lequel il allait le traverser. Il s’était débarrassé de la corde qui lui avait servi à l’aller quand les créatures avaient commencé à le traquer, deux jours plus tôt. Il devait être le plus léger possible pour espérer les distancer. Mais il se rapprochait toujours et aucune idée ne lui venait. Sauter était impensable. Il n’était pas assez entraîné. Plus que trois-cents mètres. Les créatures se rapprochaient. Il les entendait piailler. La proximité du gouffre et les volutes de fumée l’étouffaient. Deux-cent mètres. Les créatures étaient sur ses talons. L’air était irrespirable. Cent mètres. Il suffoquait. Sa décision était prise. C’était sa seule chance. Il devait réussir. Il se concentra et prit de la vitesse.

Il arriva au bord du gouffre. Il fléchit ses jambes, et les déplia dans une incroyable détente. Il s’envola au-dessus du gouffre. Les créatures hésitèrent. Tentèrent de s’arrêter. Deux d’entre elles, emportées par leur élan, tombèrent dans la lave. L’adolescent était encore en plein saut quand un jet de lave l’atteignit à la jambe gauche. Il s’écrasa sur le bord opposé, gémissant de douleur. Il tenta de se relevé, mais dès qu’il posa son pied gauche à terre, la douleur saisit son membre entier et il s’effondra. La blessure était affreuse. Sa peau avait disparue, laissant voir ses muscles brûlés. Heureusement, la lave n’avait fait que l’effleurer. Néanmoins, il lui restait plusieurs dizaines de mettre à parcourir, et sa jambe était inutilisable. Il rampa, le plus vite possible, car il savait que même si les créatures s’étaient arrêtées avant le gouffre, il n’était pas sauvé pour autant. Comme pour confirmer ses dires, les dix monstres prirent de l’élan et sautèrent au-dessus du fleuve de lave. La moitié d’entre eux n’atteignirent pas l’autre bord.

Il était à une huitaine mètres de la Faille. Les monstres furent sur lui en quelques foulées. Il n’eut que le temps de lever son bras, et dans un dernier effort, il projeta le joyau vers la Faille juste avant d’être plaqué au sol par un des monstres. Trois des créatures se précipitèrent derrière la gemme. Elles sautèrent dans la Faille, leurs bras ridicules tendus devant elles, poussant des piaillements où la rage se disputait au désespoir. Trois flashs suivirent dans lesquels disparurent les monstres. Un sourire étira les lèvres de l’adolescent, achevant de le vider de ses forces. Les créatures étaient mortes, désintégrés dans la Faille. Il avait réussi. Son monde ne serait jamais envahi. Les monstres étaient condamnés à rester dans leur univers de feu et de ténèbres. Un pied se posa entre ses omoplates. Cinq griffes se plantèrent dans son dos. Cinq ondes de douleur pure se diffusèrent dans tout son corps. La souffrance, pourtant, ne parvint pas à effacer son soulagement, presque sa jubilation. Il serait considéré comme un héros pour l’éternité. Deux minuscules mains se posèrent à la base de son crâne. Froides. Le noir envahit son esprit. La vie le quittait, rapidement, fuyant son corps à l’endroit où les membres monstrueux rentraient en contact avec sa peau. Dans quelques jours, l’univers malsain de ce monde aura fait son affaire, et son corps rejoindra l’armée des sans-âmes, maintenant inutile car incapable d’atteindre l’autre côté de la Faille.
Heureusement pour lui, après un cauchemar qui aura semblé duré plusieurs jours, Roman se réveilla.

[Iggy Pop]

*Quelque part dans un pays lointain de la troisième zone, deux forces allaient s'affronter. Le jeune Iggy allait retrouver son ancien adversaire et compagnon de galère, Shaun White de l'armée élémentaire. Beaucoup de chose s'était passé avant le nouvelle rencontre. Iggy était devenu vampire et esclave d'une créature surpuissante, tant dis que son rival lui avait était devenu un vaillant et prestigieux soldat de guerre au service de son royaume.

Et de ce fait ils avaient pas mal de chose à ce raconter. Ainsi Iggy s'éveilla sur le rocher du dragon, un endroit magnifique du royaume de l'oublie. Une vue extraordinaire encerclait le néo vampire. Il se tenait là, debout sur le rocher, mains dans les poches, serein face à l'horizon. Et il souriait à l'idée qu'il se faisait de cette nuit, Shaun n'allait pas tarder à apparait derrière lui à ce moment là.

La forêt grouillante sous ses pieds était époustouflante et les feuillages vaquait avec les calmes mouvement de vent. C'était une belle nuit...*

[Shaun White]

Royaume de l'Oubli... Je souris en ouvrant les yeux dans la zone 3, l'endroit est parfait pour cette nuit qui se prépare. Sur les hauteurs d'un rocher j'avance tranquillement vers son extrémité où attend une ombre qui contemple le paysage qui s'offre devant lui... Iggy est déjà là il m'attend mon sourire s'agrandit en le voyant alors que je viens me placer à côté de lui en fumant plongeant moi aussi mon regard dans l'étendue de ce royaume.

Il n'était clairement plus le même depuis notre dernière rencontre, la tête brûlé avait laisser la place à un autre combattant plus calme que celui qu'il était avant mais toujours aussi avide de combats et de sensations. L'énergie émanant de lui était différente aussi quelque chose de froid et noir... Je ne l'avais pas revu depuis cette nuit où pour moi il était mort.

-Yo le Poulpe! Alors qu'est-ce tu deviens depuis notre dernière nuit ensemble?