[M]Le Village Coquillage

[Père Castor]

*Poivre se relève et constate qu'il est sur une plage comme celles du sud de la France. L'étendue de sable est large, et sur la digue il peut voir une série de petites boutiques dans des bâtiments en forme de coquillages. L'endroit est animé, comme une plage en été, mais il n'est pas bondé. Il peut voir toutes sortes de créatures bizarres qu'il n'a jamais vues avant, ainsi que des humains qui se baladent tranquillement, comme si tout était normal.

Mais quel est donc cet endroit ? Tout semble si bizarre. Il se sent tellement bizarre lui aussi...*

[Poivre]

C'était vraiment une situation étrange. Entre mes sensations, et ce que je voyais autour de moi, j'étais sérieusement en train de me demander ce que j'avais bu. Le problème? Je bois pas. Et je fume pas. Ca limitait grandement mon champ d'action quant aux possibilités...

J'ai quand même pas atterri dans un isekai, si??? Je suis mort et j'me suis réincarné en Mokujin? Y'a mieux quand même...

Avec des efforts quelques peu démesurés, j'essayais de marcher un peu, me vautrant dès le premier pas.

Bon... Il semblerait que je doive réellement rapprendre à marcher...

Avec une concentration surhumaine et de longues respirations complètement inutiles puisque visiblement, mes poumons n'existaient pas, je me relevais. J'écartais mes bras, tel un équilibriste, pour... Me maintenir en équilibre, oui, bravo. J'essayais d'avancer un pied... Puis l'autre, essayant tant bien que mal de ne pas tomber par terre... Ce qui serait un poil la honte quand même, bien que certains touristes ici avaient l'air de quand même bien picoler. Mais là n'était pas le sujet. Ni le verbe, ni le complément. Ce qui important, c'était que je venais de réussir à faire un pas.

Super. J'ai l'niveau d'un mioche d'un an et demi...

J'essayais de marcher encore un peu, pour m'habituer à mon nouveau corps, essayant de m'écarter de l'agitation, pour éviter la honte et de tomber sur quelqu'un.

[Père Castor]

*Tandis qu'il se met à marcher maladroitement, Poivre se rend compte de plusieurs choses.

La première, c'est qu'il y a des sortes de fils coupés sur le dos de ses mains.

La seconde, c'est que sa peau a l'air en bois, et que toutes ses articulations organiques ont été remplacées par des articulations "mécaniques", composées de chevilles de bois emboîtées, comme s'il était désormais...

Une marionnette !*